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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 10:50

 

Momo ne connaît pas son âge, mais il connaît le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" et, conformément à ce droit sacré à la dignité, Madame Rosa, ancienne prostituée reconvertie en nounou pour "enfants de putes", n'est pas obligée d'aller à l'hôpital. Il va donc tout mettre en oeuvre pour la préserver contre l'acharnement thérapeutique. Car, s'il sait que l'on peut vivre sans amour, il sait aussi reconnaître cette chose formidable quand elle se présente. Il sait que sans l'amour qu'elle lui infuse, sans l'amour qui déborde de son propre coeur, en vrac pourvu que ça sorte, la vie serait une lutte perdue d'avance pour les petits pensionnaires de la rue Bisson, à Belleville.

 

Momo est un jeune garçon orphelin élevé par une ancienne prostituée : "Madame Rosa". Il vit avec d'autres enfants comme lui et jette un regard bienveillant sur le monde qui l'entoure en essayant de savoir qui est sa mère et pourquoi Madame Rosa a peur, et va se réfugier dans son "trou juif". Et puis un jour, Madame Rosa tombe malade. Momo fera alors tout pour qu'elle n'aille pas à l'hôpital et pour s'en occuper lui-même.

 

Ceci est une relecture. Je relis rarement un livre deux fois, il y en a trop, mais comme je vais avoir un cours sur ce roman à partir du mois prochain, j'ai fais cette entorce à ma règle. Et je ne le regrette pas.

Dès le début du roman, on se laisse emporter dans l'histoire de Momo, orphelin, qui découvre ce que sont la vie et l'amour en grandissant dans des circonstances, certes difficiles, mais que lui ne veut voir changer. On se laisse emporter par ce besoin d'amour à recevoir et à donner qui caractérise l'enfant et lorsque la vieille dame tombe malade, on ne pleure par, parce que Momo ne pleure pas.

 

Dans ce roman, avec le vocabulaire très cru qui le caractérise, l'auteur nous entraine dans une histoire palpitante où se mêlent les générations, les religions et les corps de métiers dans un total respect, une totale comprehension et beaucoup d'émotion et de sentiments.

Pourtant, malgré la beauté du texte, c'est bien la peur de la mort, la peur de vieillir et la peur de l'abandon qui sont présentes. A travers Momo, Madame Rosa et les personnages secondaires, c'est Gary que l'on retrouve. Ce sont les peurs de Gary qui sont là.

 

Un très bon roman XXème siècle que je conseille vivement parce que ce n'est pas un vrai "classique" tout en en étant un quand même, le vocabulaire est accessible, et pour cause, mais le style reste très pur et très profond.

Vous l'aurez compris, Gary fait parti de mes auteurs chouchous parce qu'il écrit bien et que ce qu'il raconte est beau.

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