Les évadés de Santiago - Anne Proenza et Teo Saavedra

A l'aube du 30 janvier 1990, une incroyable nouvelle court les ondes et les rues de Santiago du Chili : dans la nuit, quarante-neuf prisonniers politiques se sont évadés de la prison centrale, au nez et à la barbe de la police de Pinochet, sans violence, sans coup de feu, s'extrayant tour à tour de l'étroit boyau qu'ils ont mis un an et demi à creuser. Vingt ans plus tard, les hommes, toujours en exil, racontent enfin la grande évasion à leurs amis Anne Proenza et Teo Saavedra : les plans prévus et abandonnés, l'organisation minutieuse du travail et de l'équipe, les affrontements politiques, la patience, l'ingéniosité, l'abnégation des uns, la ruse des autres, les amis du dehors, et, surtout, le secret à garder... Au suspense de la conspiration s'ajoute celui de l'enquête menée par le juge chargé de l'affaire par le gouvernement Pinochet. Reconstituant pas à pas le déroulement de l'évasion, en contrepoint du récit des évadés, il en vient à questionner ses propres convictions et certitudes quant au régime qu'il est censé servir. Cet épisode remarquable de la longue résistance à la dictature du général Pinochet est aussi un récit d'évasion digne des meilleurs romans d'aventure ou des plus grands films.

Entre 1986 et 1990, une grande histoire de l'Histoire a eut lieu  : une évasion préparée avec une minutieuse précision de 49 détenus au Chilie.

Au fil du texte, on suit à la fois l'évolution de l'évasion et aussi les juges qui en 1990 ont été confrontés à cet événement hors du commun. Page après page, on voit les espoirs, les désespoirs et le travail, dur et acharné, de ces hommes et de ces femmes se battant pour leur liberté et pour la liberté de leur pays.

Les deux auteurs nous font très bien vivre les joies et les angoisses des protagonistes de cette histoire. On ressent leur labeur, leur souffrance et leurs rêves. Pourtant, je n'ai pas trop accroché à ce récit. Non pas qu'il n'était pas intéressant, au contraire, mais j'ai eu du mal à avancer. Le style m'a paru trop alambiqué, les dialogues trop artificiels.

Du coup, un récit qui aurait pu me passionnée m'a littéralement ennuyée.

Je ne dirais pas que je ne conseille pas ce livre car ce récit est digne d'être connu. L'évasion de ces 49 prisonniers politique est exemplaire. Mais il faut ouvrir ce récit en lecteur avisé et savoir à quoi il faut s'attendre en commençant à tourner les pages de ce texte dont l'écriture ne m'a pas convaincue.