Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de pampoune
  • : 4èmes de couverture et avis personnels de mes meilleurs lectures.
  • Contact

Passion

Un petit blog en toute simplicité pour partager ma passion de la lecture.

Archives

3 août 2013 6 03 /08 /août /2013 09:56

Cat est un pilier du milieu gay et des bars branchés d'Édimbourg. Mónica est une mangeuse d'hommes, écumant les nuits madrilènes.  Beatriz, une fille de bonne famille, cicatrise ses blessures et cherche désespérément l'amour, où qu'il se trouve.  Trois femmes, trois corps perdus dans le cosmos noir et froid de la solitude amoureuse. Beatriz vit à Édimbourg, cité sombre et verticale où la hante la nostalgie de Madrid, sa ville natale. En fuyant sa passion pour Mónica, elle a voulu échapper à la spirale de la drogue et de la violence.  À Édimbourg, Beatriz rencontre l'amour de Ralph, mais aussi la tendresse de Cat. Et pose un regard neuf sur cette brûlante éducation sentimentale. Un roman d'une grande liberté de ton sur l'amour compliqué qu'on porte aux amis, à la famille et aux amants des deux sexes.

 

Beatriz est une jeune fille vivant à Madrid ayant décidé de partir finir ses études en Angleterre. Un goût de liberté pour elle. Mais bien vite, la jeune fille s'ennuie de sa ville natale et elle décide de rentrer à Madrid. Mais le retour au pays est bien souvent accompagné de souvenirs qu'on aimerait parfois oublier définitivement...

 

J'avais obtenu gratuitement ce livre il y a quelques temps et j'ai décidé de le sortir de ma pal pour compléter mes challenges : Autour du monde et Légère comme une plume. Je n'attendais rien de précis de ce roman et, finalement, j'ai passé un agréable moment.

 

Au début du roman, nous faisons la connaissance de Beatriz, jeune femme espagnole, partie faire ses études en Angleterre. Là où commence "vraiment" le récit, la jeune fille décide de retourner dans sa ville natale : Madrid. Ville qui lui manque. Mais lorsqu'elle arrive "chez elle", elle s'aperçoit qu'elle avait idéaliser ce lieu qu'elle avait voule fuir à tout prix.


C'est alors tout le poids d'un passé qui tombe d'un coup sur les épaules de Beatriz et c'est ce passé que ce roman nous propose de découvrir. Un passé peu glorieux en vérité mais je ne vous en dirai pas plus...

On apprend aussi à connaître les sentiments de Beatriz et on la suit dans sa recherche, dans son périple, de l'amour.

 

Je dois reconnaître qu'à la base, je ne suis pas forcément friande de ce genre de romans. Je me dis toujours qu'on va passer des pages et des pages à parler pour ne rien dire et que je vais dépérir d'ennui.

Ca aurait pu, vraiment. L'action dans le roman est, si non inexistante, très peu présente. On se dit que tout cela met du temps à démarrer.

 

Mais pourtant, on tourne les pages sans vraiment s'en rendre compte. Car, si l'histoire par elle-même vaut ce qu'elle vaut, la plume de l'auteure nous transporte dans un autre monde. En effet, l'écriture très poétique de ce livre nous transporte.Sans parler de l'utilisation du point du vue interne qui nous plonge dans la vie et dans les épreuves de Beatriz.

 

Je ne connaissais pas du tout cette auteure et je suis bien contente de l'avoir découverte par ce roman. Je n'aurais sans doute jamais acheter ce livre mais désormais, j'ai très envie de découvrir d'autres titres de l'auteure.

 

Je ne doute pas que ce genre de roman ne plaise pas à tout le monde mais pour ma part j'ai passé un très bon moment et je crois que cette auteure est à connaître. D'autant que les auteurs espagnols ne sont pas de ceux dont on parle le plus souvent.

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 10:12

Légère et tourmentée, la mer immense

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Un roman magnifique, total, sur la vie et l'amour, ces deux concepts qui ici se confondent en un fourmillement d'images et de sentiments, perdus dans le temps et l'espace, dans le réel, le rêvé, l'imaginé et le souvenir. Avec un talent et une sensibilité littéraire à couper le souffle, Jo Watberg nous offre ces histoires croisées de toute beauté. L'héroïne, tour à tour d'une pureté virginale et d'une maturité forçant le respect, est cette jeune femme amoureuse, cette mère et cette fille, cette étudiante et cette écrivaine qui sommeillent en chacun d'entre nous. Un formidable hymne à la vie, à tout ce qu'elle a de beau à offrir, à tout ce qu'elle rend possible.

 

Chloë, la narratrice, a 20 ans dans la première partie du roman et nous raconte l'histoire d'amour qu'elle a connu à partir de ses 15 ans avec un homme deux fois plus âgé qu'elle. Un homme de 15 ans son aîné. Cette histoire d'amour pour le moins intolérable s'avèrera être une véritable passion qui conduira l'héroïne dans des situations extrèmes. Cette passion changera à jamais la vie de ses protagonistes...

 

Je remercie tout d'abord les éditions Publibook grâce à qui j'ai pu découvrir ce roman avec lequel j'ai passé un excellant moment.

 

En commençant cette lecture, j'avais envie d'un roman tranquille, vite lu et sans prise de tête. Sauf que si ce livre est effectivement vite lu, il n'est ni tranquille ni innocent.

En 142 pages, l'auteure nous entraine dans une passion amoureuse hors du commun, malgré le fait que cette passion entre deux personnes si éloignées en terme d'âge ne soit pas forcément bien vu par le monde.

 

Les passions amoureuses style Harlequin, je ne suis pas très fan. La belle jeune femme qui tombe amoureuse du beau jeune homme qui lui offre son amour... Bof. Et puis la fin souvent version conte de fée : "ils vécurent heureux et eurent beaucou d'enfants"... Re-bof.

Mais ici, même si nous avons le schéma typique de la rencontre amoureuse inatendue qui se transforme en passion envers et contre tous, tout semble très différent.

 

Une adolescente vit une passion avec un homme mûr de 30 ans. Ce n'est déjà pas banal. Mais lorsque cette passion est la même chez les deux êtres, nous obtenons une très belle histoire.

Je me suis particulièrement attachée à ces deux protagonistes. D'une part à Chloë qui, malgré l'avis de la société, va tout faire pour garder cet amour. D'autre part Colin qui, par amour, saura se sacrifier.

Mais je n'en dirai pas plus à ce sujet...

 

Et puis, l'héroïne grandit et l'histoire change un peu. Mais il y a toujours cette histoire de vie, cette histoire d'amour, absolument remarquable qui ne peut laisser indifférent.

 

Quant à l'écriture de l'auteure, celle-ci est extrèmement poétique. Jo Watberg manie à la perfection l'art de l'accumulation. Les descriptions sont presque inexistantes et pourtant, le film des événements se déroulent devant nos yeux.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur qui parvient à nous entrainer dans une histoire à la fois insolite et tellement banale : l'histoire d'un amour impossible.

 

Si vous aimez les belles histoires et les romans vite lus, je ne peux que vous conseiller ce petit livre qui, malgré quelques coquilles d'imprimerie, est un très grand moment de lecture.

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 08:26

Avec des enfants adorables et un mari parfait, Kate Forman mène une existence enviable.  Mais un soir, tard dans la nuit, elle le retrouve effondré sur le carrelage de la cuisine, ivre, les mains couvertes de sang, marmonnant des paroles confuses et inquiétantes d’où il ressort qu’il aurait tué quelqu’un … Mais qui ? Lorsqu’une belle jeune femme qui travaillait pour lui est retrouvée assassinée, les soupçons de Kate la conduisent à une quête désespérée pour découvrir la vérité qui menace de détruire le petit univers idyllique qu’elle s’est soigneusement construit.

 

Kate mère une existance parfaite : un mari charmant, des enfants adorable (ou presque), un travail formidable. Tout semble lui sourire et rien ne peut ruiner son bonheur jusqu'à cette fameuse nuit où elle découvre son mari sur le sol de leur cuisine, ivre, dans un état lamentable, répétant qu'il a tué quelqu'un. Peu après, un cadavre est découvert. Il s'agit d'une connaissance du couple. Kate va alors partir en quête de vérité par delà des mensonges...

 

Je tiens tout d'abord à remercier Livraddict et les éditions J.C. Lattès pour cette superbe découverte. Sans eux je n'aurais sans doute jamais lu ce livre et je serais vraiment passée à côté d'un très bon roman.

 

Pour commencer, à quel genre appartient ce roman ? Question simple. Réponse un peu plus complexe. En effet, le roman joue avec plusieurs genres : le polar, le thriller, les secrets de famille, l'angoisse, le roman à rebondissements et j'en passe.

Pour faire simple, je dirais que ce roman m'a fortement rappelé les films de l'après-midi. Vous savez, ces films de la semaine qui viennent juste après les "Faux de l'amour"... Ca y est ? Vous y êtes ?

 

Car il s'agit bien là de ce genre de fiction : une femme sans histoire se retrouve malgré elle à jouer les enquêtrices pour aider l'homme qu'elle aime. Mais les rebondissements l'amènent à douter de tout et de tous.

Du coup, c'est aussi ce que fait l'auteure avec brio : elle nous fait douter de chaque instant, de chaque personnage. Au fil de ma lecture, j'ai suspecté tout le monde sans exception y compris Kate elle-même. Vous dire que l'auteur maîtrise sa plume. Quand on sait en plus qu'il s'agit d'un premier roman, je dis bravo.

 

Quant à la fin ? Suspens... Je ne vous en dirai mot. Tout ce que je peux dire c'est que les dernières pages sont une véritable apotéose (toujours à l'image la plupart des films que je citais) d'un rythme fou qui s'oppose un peu au rythme plus "mou" du reste du roman.

Pourtant, malgré ce manque d'action, l'auteure parvient parfaitement à nous entrainer dans son histoire qu'il est presque impossible de lâcher avant d'en connaître le fin mot.

 

Pour vous donner une idée, j'ai dévoré ce roman de 426 pages en trois jours et encore, je n'ai pas seulement lu et mes yeux m'ont fait des misères. Vous dire que ce roman se lit tout seul et je ne doute pas qu'il soit possible de l'avaler en une journée.

Je conçois que ce genre d'histoires n'intéresse pas tout le monde mais personnellement j'ai adoré et je conseille tout de même ce livre à tout le monde car il y a là de quoi passer un très bon moment.

Partager cet article
Repost0
29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 09:12

« L’homme qui va le plus compter dans ta vie vient de passer dans ton dos. Pour le retrouver, tu devras entreprendre un long voyage et rencontrer les six personnes qui te mèneront jusqu’à lui… Il y a deux vies en toi, Alice. Celle que tu connais et une autre, qui t’attend depuis longtemps. »
Londres, 1950
Alice mène une existence tranquille, entre son travail, qui la passionne, et sa bande d’amis, tous artistes à leurs heures. Pourtant, la veille de Noël, sa vie va être bouleversée. Au cours d’une virée à la fête foraine de Brighton, une voyante lui prédit un mystérieux avenir. Alice n’a jamais cru à la voyance, mais elle n’arrive pas à chasser ces paroles de son esprit, et ses nuits se peuplent de cauchemars qui semblent aussi réels qu’incompréhensibles. Son voisin de palier, Monsieur Daldry, célibataire endurci, gentleman excentrique et drôle, aux motivations ambiguës, la persuade de prendre au sérieux la prédiction de la voyante et de retrouver les six personnes qui la mèneront vers son destin. De Londres à Istanbul, il décide de l’accompagner dans un étrange voyage…

 

Alice est une jeune femme à la vie bien banale : elle vit dans un coquet appartement où elle reçoit sa bande d'amis, elle a un voisin bougon et un métier qui la passionne. Très terre-à-terre, elle se laisse un jour convaincre par ses amis de consulter une voyante sur une fête foraine. Cette rencontre va alors changer sa vie...

 

Je sais qu'en général j'aime vous parler d'auteurs que personne ne connait et je sais aussi que Marc Lévy ne fait pas du tout partie de cette catégorie mais ce titre me tentait depuis un moment et lorsqu'il m'a tendu les bras à la bibliothèque, je n'ai pas su résister !

Cela faisait un bon moment que je n'avais rien lu de cet auteur et c'est avec plaisir que je l'ai retrouvé avec ce roman que je lis, j'avoue, longtemps après sa sortie.

 

L'histoire tout d'abord est assez originale : une jeune femme londonnienne, d'autant plus dans les années 50, va écouter les dires d'une voyantes et partir à l'aventure jusqu'à Istanbul accompagnée de son voisin pour découvrir celui qui sera l'homme de sa vie. Avouez que ce n'est pas banal et ça, ça m'a plu.

 

Ensuite, l'auteur sait nous entrainer avec lui dans son univers et, très franchement, j'ai plusieurs fois ressenti l'ambiance d'Istanbul en restant derrière mes pages. Ce n'est déjà pas rien mais en plus, les sensations nous prennent à tout moment, on s'attache aux personnages et, sans s'en rendre compte, on arrive à la fin du roman que l'on referme avec regret.

Je me dois de préciser l'importance de l'odorat dans ce roman, l'odorat qui provoque le souvenir, à la manière de la fameuse madeleine proustienne. Marc Lévy a parfaitement su retransmettre et réécrire ce grand moment de la littérature.

 

Enfin, et même si la fin est prévisible, de petites surprises parsemées dans le roman nous font oublier ce petit détail. Nous allons alors suivre jusqu'au bout la jeune femme qui, contre toute attente, va partir à la rencontre de son passé.

L'auteur nous emmène dans l'histoire d'Alice, nous emmène en Turquie, nous emmène dans le souvenir non sans ajouter ça et là une pointe historique qui en rajoute encore à ce roman qui m'a beaucoup touchée.

 

Bref, voici un roman que j'ai beaucoup aimé et que je conseille. Même si vous n'aurez pas eu besoin de moi pour le connaître...

Partager cet article
Repost0
26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 09:00

"C'est une histoire d'amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou"

 

L'homme est largué, il perd son travail. Il devient alors tueur à gage. Son rôle ? Tuer ceux qu'on lui demande d'éliminer. Mais même aux portes de la mort, de belles rencontres sont possibles...

 

Encore un livre de l'auteure que je n'avais pas lu et encore un livre qui m'a époustouflée par sa force, par son style, par ce qu'il transmet au lecteur.

Je me suis très vite plongée dans l'histoire de l'homme dont on ne sait presque rien, pas même le nom. Il est rare de suivre un tueur en plein "travail" et Amélie Nothomb parvient parfaitement à nous introduire dans cet univers sombre et terrifiant.

 

Heureusement car le livre est finalement très court. Les élipses sont nombreuses, les différents passages parfois trop courts, les rencontres brèves. Pourtant, ceci n'est en rien gênant car l'auteure écrit en permettant au lecteur d'imaginer ce qu'elle ne dit pas.

 

Il est difficile de s'attacher au personnage principal. Comment s'attacher à un tueur ? Mais à la fin du roman, c'est avec regret que je l'ai quitté car il a finalement réussi à me toucher plus que je ne l'aurais cru au départ.

Quand aux autres personnages, ils sont trop peu présent au fil du livre pour pouvoir les aimer ou les détester. Peu importe, ce ne sont pas eux qui sont importants.

 

Une nouvelle fois, un très bon roman de la fameuse auteure belge. Très vite lu, le roman offre émotion et plaisir de lecture. Si vous avez l'occasion de le lire et que vous aimez le style d'Amélie Nothomb, plongez-vous pour un moment dans cette aventure hors du commun.

Partager cet article
Repost0
24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 08:29

.

Christophe Gelé est un artisan de la chronique. Fin observateur de son environnement, il pose un regard aiguisé sur les petits soucis du quotidien. Il possède le recul nécessaire qui lui permet de ne jamais se plaindre ou se morfondre. Amusé, étonné, parfois revendicateur mais jamais aigri ou méchant, Christophe Gelé est à la fois sociologue et philosophe. A l'image de son métier de boulanger, il malaxe et pétrit les mots pour que nous puissions nous régaler de sa vue apaisante sur le monde. Bienveillant et drôle, il détonne dans un monde où railleries et cynisme sont devenus la norme. Un véritable bouffée de fraîcheur


Comment cohabiter avec des souris, des rats et des blattes ? Comment mener de front une carrière de boulanger et une carrière d'auteur ?

En un certain nombre de chroniques, l'auteur porte un regard sur le monde, sur notre société, sur sa profession de boulanger ou encore sur son nouveau rôle d'écrivain. Il nous parle des rats et des souris, des gens et du monde en général. Le tout avec beaucoup d'humour.

 

Tout d'abord, je remercie l'auteur qui m'a gentiement proposé la lecture de son livre.J'avoue que je ne savais pas du tout à quoi m'attendre et j'ai été très agréablement surprise.

 

L'auteur nous entraine très facilement dans son univers et on s'amuse et on s'émeut du regard qu'il porte sur la boulangerie, sur la société et sur les gens.

Les digressions qui nous sont offertes au fil du livre, représentées par les parenthèses, sont toujours des petits moments d'humour et d'un sympathique regard sur le monde.

 

Chaque chronique est très courte ce qui nous entraine au bout du livre sans que le lecteur n'ait rien eu le temps de voir passer. A la fin de chaque chronique, on se dit "encore une petite" et on se retrouve finalement à la fin sans s'en douter et on en voudrait encore.

 

Je vous conseille vivement de découvrir ce petit livre très vite lu qui permet de passer un très bon moment de lecture et parfois de franche rigolade. L'auteur se moque un peu parfois et parfois aussi nous offre de profondes reflexions sur tout ce qui nous entoure.

Un livre à découvrir sans hésiter un seul instant !

Partager cet article
Repost0
22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 08:39

Shosha est en terminale. Voici son journal et plus encore. Shosha se sent comme un volcan prêt à cracher à tout moment ses laves brûlantes. Depuis qu’elle est née, c’est plus fort qu’elle, tout l’écœure et l’enrage. Que comprendre de ce feu intérieur qui l’embrase et l’épuise ? Comment faire le choix de la vie, et surtout en cette année où l’Histoire la rattrape ?

 

Shosha est en terminale. Un jour, elle décide de rédiger un journal où elle balancera sa haine du monde, sa colère, pour "survivre" à un monde qui la dégoûte. Mais Shosha n'est pas fière de ce qu'elle est et elle veut comprendre. Pourquoi tant de violance en elle, pourquoi tout ça ? Jusqu'au jour où sa petite histoire se verra être rattrapée par la grande...

 

C'est encore grâce à ma copine Claire que j'ai découvert ce petit livre avalé en une journée. J'avoue que je n'aurais jamais eu idée de l'acheter et, franchement, je serais passée à côté de quelque chose de pas mal du tout !

 

Ce n'était pas gagné pourtant. Au début de ma lecture, je me suis énervée contre Shosha. Comment est-il possible de détester le monde à ce point ? L'héroïne me paraissait se complaire dans sa haine du monde et ne pas faire de grands efforts pour changer. Au lieu de me mettre en colère avec elle, j'ai été en colère contre elle !

Il faut dire que lorsque l'on ouvre un livre présenté comme un journal et qu'on lit "Merde à celui qui le lira !", ça refroidit un peu. Et lorsqu'ensuite on se retrouve avec une narratrice détestant le monde sans qu'on ne sache vraiment pourquoi, on a envie de refermer le livre aussi sec !

 

Mais bon... J'ai confiance en ma copine Claire et je me suis dit que si elle avait aimé ce livre, c'est qu'il devait contenir quelque chose de pas mal du tout alors j'ai continué ma lecture.

C'est à peu près à la moitié du livre, du coup, que j'ai commencé à trouver un très vif intérêt au livre. Je ne puis malheureusement pas vous parler de ce qui m'a fait changer d'avis, ce serait un gros spoiler sinon !

Mais cette petite chose a changé mon optique sur le bouquin et à partir de là, j'ai lu avec plaisir jusqu'à la fin qui, sans être très surprenante, contient sa petite surprise tout de même.

 

Concernant le style de l'auteur, je dirais bravo. Me faire éprouver de telles sensations pendant ma lecture, il fallait le faire ! L'écriture est fluide, élégante et ce malgré la violance de certains propos. Par ailleurs, les poèmes en fin de chapitres sont superbes et on sent là l'art d'une poétesse.

 

Du coup que dire ? Par certains aspects, j'ai eu envie de jeter le livre par la fenêtre (mais c'est que l'auteure a su me faire éprouver quelque chose non ?) et au bout d'un moment, j'ai éprouvé une vive affection pour Shosha et je me suis laissée prendre dans son histoire. L'écriture est superbe et finalement, le livre ne se lâche pas avant la fin.

Je vous conseille donc cette lecture, rapide, étonnante et qui veut vraiment le déplacement.

Partager cet article
Repost0
9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 08:18

Un homme reprend conscience. Autour de lui, ses camarades d’infortune gisent. Tous sont morts. L’histoire se passe aujourd’hui dans un pays qui n’est pas nommé. L’homme s’éloigne. A quelques mètres, une voiture, une Skoda, est à l’arrêt. Elle aussi était dans la cible du raid aérien. Un homme et une femme sont affalés à l’intérieur. Morts. Seul un tout petit bébé respire encore. Après quelques hésitations, l’homme prend l’enfant avec lui et part sur la route. Une fable sur la guerre dans notre monde. En Europe ou ailleurs. L’absurdité et l’horreur du quotidien. Contrebalancées par la beauté du lien qui se crée entre l’homme et l’enfant. La vie contre la mort.

 

Lorsque Stjepan se réveille, ses compagnons sont morts et tout est vide. Que s'est-il passé ? Le jeune garçon commence à partir lorsqu'il découvre un bébé dans une vieille Skoda, voiture qui donnera son nom à l'enfant... Stjepan hésite et puis, finalement, il emporte le bébé. Mais, dans ce monde inconnu, le chaos règne et malgré cet instant de douceur, il faut fuire.

 

Tout d'abord, je me dois de dire que c'est grâce à la rencontre à la médiathèque de Tarentaize que j'ai pu découvrir cette petite pépite. Le médiateur de la rencontre et l'auteur lui-même ont su me convaincre ! Je sais, il en faut peu pour me convaincre... Mais quand même !

 

Dès le début de ce court récit, le lecteur est entrainé dans une ville dont on ne saura jamais le nom. Peut-être quelque part dans l'Est de l'Europe... Entrainé aussi dans l'histoire d'un jeune garçon, Stjepan, qui va se retrouver avec un bébé sur les bras, sans trop savoir s'en occuper.  Donner du lait, changer des couches... tout cela est à mille lieues de lui.

 

Pourtant, dès le départ, on sent son attachement pour le bébé. Très vite, un lien très fort les unis et malgré les guerres incessantes, cette rencontre s'impose comme un instant de bonheur.

C'est le décalage qui fait la force de ce livre : d'un côté la guerre et les morts, de l'autre un garçon entrant dans l'âge adulte se créant une forte intimité avec un tout petit bébé.

 

Le roman se constitu de phrases simples, sobres. Et en cela, l'auteur nous livre toute la force de son roman. Je l'avoue bien volontiers, j'ai parfois laissé échapper une petite larme. A d'autres moments, malgré la gravité des événements, je me suis surprise à sourire. Etre émue et touchée au fil des pages, je n'en demande pas plus et l'auteur a réussi à provoquer tout ça en moi.

 

Ce livre est vite, très vite, lu et pourtant, malgré tout, on n'en ressort pas indemne. La violance nous bouleverse et les petits moments de paix aussi.

Un très beau livre qui m'a fait frémir. J'en lirai sûrement d'autres de l'auteur.

Partager cet article
Repost0
2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 09:09

Amour et haine, liberté et oppression, éveil et repos, vie et mort, des mondes antagonistes aux frontières subtiles et capricieuses. Dans ce recueil, ces univers se côtoient sans cesse, se chevauchant et s'alternant au gré des péripéties de parfaits antihéros dont l'anonymat transcende les forces et les faiblesses de la condition humaine. "Tragédies salutaires" est le premier livre d'un jeune auteur à la plume cinglante et pourvue d'ironie. Teintées d'humour et de cynisme, ses nouvelles relatent les déboires de personnages attachants aux histoires étonnantes, détonantes et riches en rebondissements.

 

L'amour, la vie, la mort, la maladie... Tant de petites, ou grosses, choses de la vie qui font que nous sommes tout simplement humains. Adultes, ados, enfants... tout le monde y passe et en cela aussi, voici la vie ! En huit nouvelles, l'auteur nous fait découvrir le monde qui nous entoure et peut-être bien qu'il nous permet de nous découvrir nous-mêmes...

 

Je remercie tout d'abord Dario Bicchielli qui m'a gentiement proposé de découvrir son premier livre.

 

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de nouvelles, encore moins de nouvelles à chutes et ce petit livre a été pour moi l'occasion idéale de me replonger dans ce genre que j'affectionne depuis longtemps. D'autant que l'auteur maîtrise le genre avec brio !

 

J'avais le livre depuis quelques temps dans mon ordinateur et aujourd'hui, j'ai voulu lire la première nouvelle. Comme ça, pour voir ce que ça donnait... Résultat ? J'ai avalé le bouquin dans l'après-midi ! Mes yeux hurlaient le martyr mais je ne pouvais me résoudre à poser ma tablette. A chaque fois je voulais finir la nouvelle entamée et après, je me disais, "allez, encore une petite". Voilà comment on avale une centaine de pages en un rien de temps.

 

Il faut dire que le style de l'auteur est très prenant. On croit à chaque histoire sans problème et on attend les fins avec impatience : comment l'auteur va-t-il nous surprendre ? Je dois avouer que je me suis laissée piéger à chaque fois...

Et puis le style est fluide et très agréable. Le fond est dur, parfois terrible (l'auteur traite de thèmes délicats), mais la forme est souple et du coup, ça marche très bien.

 

Ce recueil est décidemment une très belle découverte et je relirai sans hésiter une seconde d'autres textes de l'auteur. Je vous invite vivement à aller savourer ce livre.

Partager cet article
Repost0
1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 08:44

Et si c'était au tour des parents de se rebeller ? « Un père en colère » : la révolte d'un homme dépassé par le comportement de ses enfants. Sa lutte pour reconstruire sa famille et renouer avec sa femme. Son cri pour raviver la tendresse dans le coeur de ses deux adolescents en dérive. Une fiction à l'intrigue implacable, qui ne triche pas avec la réalité et qui creuse au fond de notre époque pour en extraire la voie de l'espérance.

 

Stéphane aurait pu être heureux : une femme et deux enfants qu'il adore... Que demander de plus ? Malheureusement, les enfants grandissent et deviennent impossible. Nathalie, l'épouse de Stéphane, sombre. Elle part en voiture et percute un mur. C'en est trop pour Stéphane qui décide de prendre le taureau par les corne en exposant sa colère et sa souffrance au monde...

 

J'ai découvert Un père en colère grâce à Livraddict et aux éditions Max Milo et je les en remercie car j'ai vraiment découvert là une petite merveille.

 

Je le reconnais, après le premier chapitre, j'avais envie d'arrêter ma lecture. Une violance sans borne d'enfants à l'égard de leur père, un style cru ne laissant part à l'émotion, je n'étais pas sûre du tout de tenir le choc.

Mais bon, je me suis accrochée et j'ai finalement bien fait puisque j'ai dévoré ce bouquin en une journée sans pouvoir m'arrêter.

 

Ce petit roman se présente en deux temps : tout d'abord l'expression de la colère d'un père dépassé par le comportement de ses enfants. Nous le suivons alors dans sa douleur et sa colère, dans ses craintes.

Et puis, Stéphane se voit dépasser par le blog qu'il a créé. Il passe alors de l'enfer d'une famille détruite à l'enfer des médias qui l'enfonceront dans des clichés et des stérétypes.

 

Ce livre se présente comme la descentes aux enfers d'un homme détruit par une société et par des comportements inacceptables. Ce père en colère tente de s'en sortir mais chaque tentative l'enfonce un peu plus et, alors que sa colère commence à être reconnue, les médias l'enfoncent encore.

 

Voici donc un véritable coup de gueule contre les délinquants, la société et les médias. Un coup de gueule osé qui nous propulse dans une reflexion sur notre monde actuel. Un roman relativement court mais dont on ne ressort pas indemne.

Lisez ce roman et vous ne verrez sans doute plus notre société de la même façon...

Partager cet article
Repost0