4èmes de couverture et avis personnels de mes meilleurs lectures.
Paris, sous le Second Empire. Des centaines de maisons sont rasées et des quartiers entiers réduits en cendres. Alors que le vieux Paris s’effondre sous les ambitions du baron Haussmann, chargé de remodeler la capitale, de nombreux Parisiens protestent sans parvenir à infléchir les ordres d’expropriation. Dans sa maison de la rue Childebert, à l’ombre de l’église Saint-Germain-des-Prés, Rose Bazelet mène une vie paisible, rythmée par la lecture du Petit Journal, les visites à Alexandrine, sa locataire et amie fleuriste du rez-de-chaussée, les soins de Germaine et Mariette ses domestiques dévouées. Jusqu’au jour où elle reçoit une lettre de la préfecture : le tracé du boulevard St Germain passe par rue Childebert ; la destruction de son domicile est inéluctable. Liée par une promesse faite à son défunt mari, Armand, Rose ne peut envisager de quitter la demeure familiale. Déterminée à résister jusqu’à son dernier souffle, elle confie à Amand, son amour disparu, son combat quotidien. De lettres en lettres, elle replonge dans son passé et dévoile peu à peu un secret qu’elle a gardé pendant plus de trente ans.
Paris, 1869. Le préfet Haussmann décide de donner un "coup de jeune" à la capitale. Pour cela, des rues, des habitations, doivent être détruites. Alors que certains se lamentent ou que d'autres se fâchent, Rose, elle, se bat passivement. Elle ne quittera pas son domicile. A travers des lettres, elle reconte son combat à son défun mari, prétexte pour évoquer le passé et les drames qui parfois se jouent entre quatre murs.
Après deux polars-thrillers, j'avais bien besoin de me reposer les méninges. Ce roman m'a semblé idéal pour ce faire.
J'aime beaucoup les romans de cette auteure qui nous entraine toujours au plus profond de nous-même et qui nous rappelle page après page, livre après livre, que les murs ont une mémoire. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié le fait de renouer avec cette plume très douce et très profonde.
Même si le 18ème n'est pas période favorite, j'aime beaucoup le genre épistolaire développé à cette époque. Ce côté authentique me fait toujours frémir. Et comme j'aime beaucoup le 19ème siècle, ce roman avait décidément tout pour me plaire.
Et bien, gagné ! J'ai adoré ce roman avalé en deux jours. Je me suis laissée prendre dans l'histoire de Rose, dans ses souvenirs, dans ses secrets de famille et dans son combat.
Les allusions littéraires à Balzac, Zola et Baudelaire ne gâchent d'ailleurs rien.
Un très bon roman qui renoue avec l'epistolaire et les bouleversements du 19ème. On ne ressort pas de ce roman indemne car même si Rose sort de l'imagination de l'auteure, on comprend fort bien que cette histoire aurait pu avoir lieu dans une famille du Second Empire... C'est pourquoi je considère que ce roman est tiré de faits réels.