4èmes de couverture et avis personnels de mes meilleurs lectures.
Un homme reprend conscience. Autour de lui, ses camarades d’infortune gisent. Tous sont morts. L’histoire se passe aujourd’hui dans un pays qui n’est pas nommé. L’homme s’éloigne. A quelques mètres, une voiture, une Skoda, est à l’arrêt. Elle aussi était dans la cible du raid aérien. Un homme et une femme sont affalés à l’intérieur. Morts. Seul un tout petit bébé respire encore. Après quelques hésitations, l’homme prend l’enfant avec lui et part sur la route. Une fable sur la guerre dans notre monde. En Europe ou ailleurs. L’absurdité et l’horreur du quotidien. Contrebalancées par la beauté du lien qui se crée entre l’homme et l’enfant. La vie contre la mort.
Lorsque Stjepan se réveille, ses compagnons sont morts et tout est vide. Que s'est-il passé ? Le jeune garçon commence à partir lorsqu'il découvre un bébé dans une vieille Skoda, voiture qui donnera son nom à l'enfant... Stjepan hésite et puis, finalement, il emporte le bébé. Mais, dans ce monde inconnu, le chaos règne et malgré cet instant de douceur, il faut fuire.
Tout d'abord, je me dois de dire que c'est grâce à la rencontre à la médiathèque de Tarentaize que j'ai pu découvrir cette petite pépite. Le médiateur de la rencontre et l'auteur lui-même ont su me convaincre ! Je sais, il en faut peu pour me convaincre... Mais quand même !
Dès le début de ce court récit, le lecteur est entrainé dans une ville dont on ne saura jamais le nom. Peut-être quelque part dans l'Est de l'Europe... Entrainé aussi dans l'histoire d'un jeune garçon, Stjepan, qui va se retrouver avec un bébé sur les bras, sans trop savoir s'en occuper. Donner du lait, changer des couches... tout cela est à mille lieues de lui.
Pourtant, dès le départ, on sent son attachement pour le bébé. Très vite, un lien très fort les unis et malgré les guerres incessantes, cette rencontre s'impose comme un instant de bonheur.
C'est le décalage qui fait la force de ce livre : d'un côté la guerre et les morts, de l'autre un garçon entrant dans l'âge adulte se créant une forte intimité avec un tout petit bébé.
Le roman se constitu de phrases simples, sobres. Et en cela, l'auteur nous livre toute la force de son roman. Je l'avoue bien volontiers, j'ai parfois laissé échapper une petite larme. A d'autres moments, malgré la gravité des événements, je me suis surprise à sourire. Etre émue et touchée au fil des pages, je n'en demande pas plus et l'auteur a réussi à provoquer tout ça en moi.
Ce livre est vite, très vite, lu et pourtant, malgré tout, on n'en ressort pas indemne. La violance nous bouleverse et les petits moments de paix aussi.
Un très beau livre qui m'a fait frémir. J'en lirai sûrement d'autres de l'auteur.