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  • : Le blog de pampoune
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Passion

Un petit blog en toute simplicité pour partager ma passion de la lecture.

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 08:12

L’éléphant n’arrive pas à se relever ? Les lionnes se sont échappées ? L’aigle des steppes s’est mis à boiter ? Le guépard a l’air bizarre ? C’est Florence Ollivet-Courtois qu’on appelle. Seule vétérinaire libérale en France à exercer exclusivement sur la faune sauvage et les animaux de parcs zoologiques, elle a entre autres imaginé une technique insolite pour faire une prise de sang à un mâle otarie de quatre cents kilos, convaincu une femelle chimpanzé diabétique de prendre chaque jour son insuline et fait faire ses premiers pas à un éléphanteau nouveau-né. D’une robustesse de Daktari quand il faut déménager un rhinocéros, Florence joue aussi les Dr House quand il s’agit d’élucider le mystère du panda roux aux mains enflées, ou autre énigme médicale dont la faune sauvage a le secret. Cette femme de science et d’action est mue par le désir de faire avancer la médecine vétérinaire autant que par un profond amour des animaux. À l’heure où les parcs zoologiques et animaliers se rapprochent de plus en plus des conditions naturelles, son témoignage est une plongée passionnante dans les rapports entre l’humain et le sauvage.

 

Florence est vétérinaire. Mais pas n'importe quelle vétérinaire ! Vétérinaire auprès des animaux sauvages qui, depuis qu'elle exerce, lui en ont fait voir de belles ! A travers les anecdotes de son quotidien, l'auteur nous raconte cette relation exclusive qu'elle entretient avec les animaux dont elle a la charge.

 

Je remercie tout d'abord ma copine Claire qui m'a très gentiement prêté ce livre en me disant : "Tu verras, c'est très intéressant et très drôle". Je lui ai fait confiance, j'ai eu raison.

 

Florence à 6 ans lorsqu'elle décide qu'elle sera vétérinaire comme son père et son grand-père avant elle. Mais au moment de choisir sa voie, la jeune fille qu'elle est sait déjà qu'elle ne pourra être vétérinaire qu'auprès des animaux sauvages. Elle deviendra ainsi la première vétérinaire libérale de France spécialisée dans le soin auprès de ces animaux-là.

 

Pour l'auteur, il ne s'agit pas ici de nous proposer un témoignage sur une jeunesse, des études ou des questionnements sur la vie. Non, il s'agit plutôt dans ce livre d'offrir une multitude d'anecdotes autour de cette profession unique : des anecdotes poignantes, des anecdotes drôles, des anecdotes douloureuses (au sens propre comme au sens figuré).

 

J'avooue qu'en commençant ce témoignage, et en comprenant de quoi il serait question, je me suis interrogée. Un ensemble d'anecdotes ne serait-il pas sur tout un livre ennuyeux ? Mais non ! L'auteur met tellement de vie dans les anecdotes qu'elle nous raconte que le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer.

Tour à tour, on pleure, on rit, on s'émeut en vivant avec l'auteur sa vie de docteur des animaux. On la suit dans des péripéties hors du commun et on se réjouit avec elle lorsqu'un animal est sauvé. Et puis, il y a ces petits rien qui nous font juste passer un très bon moment de lecture en nous faisant passer par toutes les émotions.

 

Une autre crainte que j'avais en commençant ce roman, c'était l'écriture. Sachant qu'il s'agirait d'anecdotes vétérinaires, je craignais que la petite littéraire que je suis soit très vite dépassée par le jargon médical et animalier, jargon quotidien de l'auteure.

Mais non plus ! L'écriture est fluide et accessible à tous. Si parfois l'auteure emploie un terme plus méconnu, elle l'explique et fait tout ce qu'il convient de faire pour ne pas perdre de lecteur en route. Du coup, même si on y connaît rien de rien, on reste en prise avec le texte sans jamais avoir l'impression d'avoir en face de nous une personne inaccessible que l'on ne peut comprendre.

 

Du coup, je dirai que j'ai passé un très bon moment avec ce livre qui m'a permis de pleurer et de rire, qui m'a fait découvrir des animaux merveilleux en me les montrant autrement et qui m'a transportée dans la vie d'une vétérinaire tout simplement passionnée par son métier.

Ce livre est un témoignage qui change et qui fait du bien. Les amoureux des animaux devraient adorer !

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 08:49

Dans son livre, rayonnant de sérénité rustique, mais aussi poignant par les circonstances dans lesquelles se situe cette saga, le docteur Richard Sartène relate ce que fut son exode à lui, quand il avait le cœur en culotte courte et que la France vivait à l’heure allemande.Il dépeint le monde rural dans un village de la Bretagne, avant la désertification des campagnes. Les portraits des habitants ruissèlent d’authenticité, et Conquereuil,  avec « un bar, un restaurant, une salle des fêtes et, à l’extérieur, une cour triangulaire plantée d’un tilleul qui lui donnait un air de cour d’école », devient, au fil de la lecture, une enclave familière où rien de grave ne pouvait se passer pour le jeune Richard.Mais il y a un envers du décor beaucoup plus poignant. Celui d’un enfant, issu d’une famille traditionnelle d’immigrés des pays d’Europe centrale qui, pour des raisons que l’on imagine aisément, a été séparé de ses parents et placé dans une famille d’accueil.Caché, protégé, le futur médecin, dans un style coloré, raconte son retour à Paris, auprès de sa famille qu’il retrouve, sa Libération et son itinéraire scolaire au lycée Buffon.

 

Pendant la guerre, Richard est envoyé avec son jeune frère dans un village breton par leurs parents. Paris est en effet dangereuse et il faut protéger les enfants. Puis, après la guerre, c'est le temps de la réhabilitation et d'une nouvelle vie avec la nouveauté...

 

Je remercie tout d'abord Guilaine Depis et les éditions du net grâce à qui j'ai pu découvrir ce nouveau témoignage d'une vie pendant la dernière guerre mondiale.

 

En 1942, il ne fait pas bon être à juif à Paris. Pour protéger leurs enfants, les parents de Richard les conduisent lui et son jeune frère dans un petit village breton le temps que la guerre cesse. Alors qu'à Paris l'horreur sévit, le jeune garçon découvre alors la vie à la campagne entre l'école et les travaux de la ferme.

Et puis, une fois la guerre finie, c'est le retour à Paris que les enfants devront vivre avec la modernité et la réhabilitation de tout un peuple chassé pendant la guerre. La grandeur du cinéma, le droit de vote pour les femmes ou encore la naturalisation des noms... voilà ce que sera désormais le quotidien de la famille de l'auteur.

 

Comme le dit lui-même l'auteur au début de son livre, des témoignages d'enfance pendant la guerre, il y en a. Il y en a même beaucoup. Pourtant, ici, ce n'est pas un récit malheureux que l'auteur nous propose. La séparation d'avec les parents sera certes difficile mais c'est surtout le récit d'une vie à la campagne que l'on découvre ici.

Du coup, plus qu'un récit au coeur de la guerre, c'est un récit qui témoigne d'une autre époque dans le sens d'une vie avec d'autres moeurs et d'autres activités que celles que l'auteur retrouvera plus tard à Paris.

 

L'auteur rend parfaitement compte de son enfance. On pleure parfois mais souvent on retrouve une âme d'enfant avec la joie de la découverte de chaque instant. C'est donc avec une écriture très forte et très belle que Richard Sartène nous raconte chaque moment mais sans jamais plonger dans le larmoiement. Au contraire, c'est toujours une bonne humeur communicative qui ressort des pages et, il faut le dire, cela fait du bien de lire ce genre de témoignage.

 

Et puis, ce livre est un livre qui se lit en un rien de temps. Très court, il est de plus impossible de lâcher ce témoignage à partir de l'instant où on le commence. On se retrouve alors plongé dans l'histoire de l'auteur et on prend plaisir à découvrir une foule d'événements qui forment une enfance.

 

En bref, voici un livre avec lequel j'ai passé un très bon moment et que je vous engage à lire pour découvrir que, durant la guerre, la peur et la souffrance firent parfois place à de vrais moments de bonheur simple.

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 10:39

Il y a dix ans, Léa s’est arrêtée de manger. Cette jeune adolescente était douée à l’école, faisait beaucoup de sport et semblait très épanouie. On ne cessait pourtant de lui dire qu’il fallait souffrir pour être belle. Et, au fond d’elle-même, Léa se sentait comme morte, n’ayant plus aucun désir de manger et de vivre. Une vraie maladie. D’abord anorexique, la jeune fille devient ensuite boulimique, avalant tout et n’importe quoi avant de se faire vomir, alternant séances chez le psy et séjours à l’hôpital. Léa raconte ces années de souffrance et de douleur. Dix années de lutte contre une maladie qui l’a rongée au point de la conduire tout près de la mort...

 

A la sortie du bac, alors qu'elle va rentrer à la fac, pour deux petits kilos en trop, l'auteure devient anorexique. Hospitalisée d'urgence, elle regagnera les kilos perdus mais c'est alors la boulimie dont elle deviendra esclave. Mangeant des quantités énormes avec l'optique de se faire vomir par la suite. Ce sont ces 10 années de souffrance et de maladie que Léa Mauclère nous raconte ici.

 

Je remercie tout d'abord les éditions City et Eric Poupet grâce à qui j'ai pu découvrir ce témoignage sur un sujet encore trop tabou dans notre société.

 

Quiconque a passé un examen sait à quel point on peut être amené à se défaire du stress par la nourriture. Le premier de ces examens ? Le bac qui est le symbôle du changement dans la vie d'une personne. Rien d'étonnant à ce que, à cette période, quelques kilos en plus viennent s'inscrire sur la balance...

Dans ces circonstances, Léa prendra 2 kilos qu'elle fera tout pour perdre l'été suivant. Or, ce ne sont pas 2 kilos qu'elle reperdra mais beaucoup plus. L'enfer de l'anorexie vient de commencer.

 

Un an plus tard, devenue très maigre, la jeune fille se fait hospitalisée pour "se remplumer" afin de poursuivre ses études. Du poids, elle en reprendra. Mais à la sortie de l'hôpital, c'est la boulimie qui menace : manger puis se faire vomir deviendra alors le quotidien de Léa.

 

Dans ce témoignage, l'auteure nous présente les deux maladies auxquelles elle fut confrontée pendant 10 ans : 10 ans de maladie mais aussi 10 ans de secrets et de mensonges pour cacher tout ça. Mentir à la famille, mentir aux amis, mentir aux psy aussi. Mentir pour faire croire que tout va bien dans l'attente de vivre une nouvelle crise.

 

C'est sans larmoiement et sans tabou que Léa Mauclère nous raconte son histoire en essayant de nous faire entrer dans le monde de la personne malade. Tout en exprimant le caractère paradoxal de la maladie, elle nous montre comment le malade se laisse enfermer dans un cercle vicieux d'où il est si difficile de sortir.

 

Le témoignage se lit tout seul et en un rien de temps. L'auteure écrit bien et parvient parfaitement à faire ressentir au lecteur cette impression d'enfermement entre volonté de sortir de la maladie et incapacité à appliquer ces bonnes résolutions.

Alors, avec l'auteur, on suit les petites victoires et les rechûtes avec une colère bouillonnant au fond de nous et un sentiment d'impuissance face à tout ce que l'auteure nous raconte.

 

En bref, voici un témoignage qui se confronte au sujet tabou des maladies liées à l'alimentation avec une force considérable. Encore un témoignage dont on ne ressort pas indemne.

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 09:09

 

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Montez dans le rickshaw pour parcourir lentement et sans confort mes aventures et mésaventures. Vous n’éviterez pas les ornières, il n’y a pas d’amortisseurs. Le klaxon vous assourdira. Votre avancée au fil des chroniques sera lente et chaotique. C’est le meilleur moyen de transport pour les parcourir. De cancer en rémission, de questions scientifiques en instantanés monochromes, sur fond de littérature et de musique, vous atterrirez dans un Tamil Nadu en pleine explosion économique. Comme à Chennai si vous n’êtes pas indien, le prix sera exorbitant mais souvent négociable. Cinq ans de tranche de vie d’un résilient à la curiosité inassouvie. Ces chroniques sont issues du blog que je tiens depuis le début de mes expatriations et surtout depuis la fin de ma vie tranquille de cadre supérieur banlieusard.

 

Alors qu'il est atteint d'un cancer, Christian Ehrhart ouvre un blog sur lequel il évoquera sa maladie mais aussi cette société dont nous sommes prisonniers avant de raconter l'Inde dans son quotidien avec passion comme un autre monde s'ouvrant à lui.

 

Je tiens tout d'abord à remercier Guilaine Depis qui m'a non seulement permis de découvrir ce livre qui m'a en plus fait la surprise de me l'envoyer alors que je m'y attendais pas du tout.

 

En 2009, l'auteur se fait soigner pour un cancer. Au lieu de se morfondre, il passe du temps à gérer un blog où il raconte son quotidien. Et puis, bientôt, le blog devient un plaidoyer contre la société pour poser des mots sur tout ce qui ne va pas dans notre pays. L'histoire pourrait s'arrêter là mais un jour l'auteur partira en Inde et son blog deviendra un hymne à la vie et à ce pays si éloigné du notre dans tous les sens du terme.

 

Voici un livre que l'on n'arrive pas trop à caser dans une catégorie. En effet, on retrouve ici le principe du témoignage mais aussi le travail des articles de société sans oublier le genre du récit de voyage qui permet un superbe moment d'évasion.

Mais ce livre n'était au départ pas destiné à être un livre. A l'origine, les articles que propose l'auteur et que l'on peut lire au fil de l'ouvrage étaient les articles d'un blog tenu par l'auteur, un blog que Bloggingbooks a repéré et a proposé de publié en format livre.

 

Nous découvrons donc avec ce livre le travail de bloggeur de l'auteur qui, jour après jour, raconte ce qui lui déplait dans notre société, nous parle de ses épreuves et nous raconte ce qu'il voit avec à la fois beaucoup de force, beaucoup d'espoir et sans jamais se plaindre.

Car ce qui est incroyable avec ce livre c'est que l'on oublie très vite qu'il s'agit d'articles écrits au jour le jour et non pas un ensemble écrit dans le but d'un livre. D'ailleurs, la plume de l'auteur en témoigne : il nous entraine avec lui grâce à des articles travaillés et grâce à un "vrai" style qui contraste avec ce que l'on nomme "la rapidité du net".

 

En nous plongeant dans les articles de l'auteur, nous effectuons en quelque sorte un bond dans le temps en retrouvant les sujets de société qui ont fait couler beaucoup d'encre à un moment donné mais, dans le même temps, les articles du blog restent les éléments d'un témoignage quotidien dans la lutte contre la maladie et dans l'émerveillement d'un pays bien différent : l'Inde.

 

Alors certes, la couverture de ce livre ne paye pas de mine et on pourrait se dire que le contenu n'est qu'un témoignage de plus. Ca, c'est ce que l'on pourrait dire avant de lire l'ouvrage et on se tromperait lourdement.

Ce livre, c'est bien plus que cela car au fil de ses articles l'auteur joue avec les genres et les codes en nous permettant de ressentir le plus possible ce qu'il ressent et nous montrant au maximum ce qu'il voit.

 

En bref, je n'aurais sans doute jamais eu idée d'aller découvrir ce roman sans ce service de presse et je serais vraiment passée à côté de quelque chose de très fort.

Bravo à l'auteur pour son courage et à la maison d'édition pour son idée d'avoir publier tous ces articles en un volume.

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 09:09

À l’heure où le débat autour du droit à l’enfant envahit l’espace public, où la médecine de la procréation, dissociant la conception de la sexualité, occupe le devant de la scène, où les politiques s’affrontent sur la notion de famille, une femme lève le voile sur le combat qu’elle a mené pour devenir mère. Mireille fait partie de celles pour qui la maternité a toujours été une priorité. Voir son corps s’arrondir lui est très tôt apparu comme un fantasme, un besoin, une évidence. Malheureusement, son ventre est resté inlassablement vide durant des années. Comme un couple sur six, Mireille et son compagnon ont été confrontés à l’infertilité. Tout commence par un début de grossesse qui se termine en fausse couche. S’ensuit une grossesse extra-utérine. Mireille a alors recours à la procréation médicalement assistée : elle enchaîne les inséminations artificielles et, après avoir envisagé la fécondation in vitro, est obligée de renoncer. Deux ans de traitements médicaux, de rapports sexuels programmés, d’examens à répétition... Mireille raconte la souffrance physique, la douleur psychologique, cette spirale infernale de déceptions, de faux espoirs… Sans oublier l’impassibilité du corps médical, à l’exception du Docteur C. auprès de qui elle trouve un peu de réconfort. L’attente, les maladresses de l’entourage, la honte, le sentiment d’injustice, et pour finir, les répercussions sur son couple, usé par ces échecs successifs…

 

Mireille est faite pour être mère. Elle le sait et elle le sent dans son coeur et dans son corps. Lorsqu'elle rencontre l'homme de sa vie, la jeune femme voit ses rêves d'enfant proche de se réaliser. Le jour où elle tombe enceinte, la vie semble lui offrir ce qu'elle attend le plus au monde. Mais quelques semaines plus tard, c'est la fausse couche. Le première d'une longue série et le départ d'un combat, un "combat pour être mère".

 

Je remercie tout d'abord les éditions Michalon qui m'ont permis de découvrir ce superbe témoignage qui brise le silence sur ce sujet tabou de ces mères qui ne peuvent et ne pourront jamais donner la vie à un enfant.

 

Dès son plus jeune âge, alors qu'elle protège son petit frère, l'auteure de ce livre sent au fond d'elle-même qu'elle est venue au monde pour donner la vie et être mère. En grandissant, elle fera des études mais songera toujours à ce profond désir de sentir la vie pousser dans son ventre.

Lorsqu'elle rencontre Mounir, Mireille sait qu'il sera l'homme de sa vie, le père de ses enfants. Et puis, le grand jour viendra enfin où Mireille tombera enceinte. Le début du rêve qui, au final, ne sera rien de moins que le début d'un cauchemar qui durera des années.

 

Car très vite, Mireille fait une fausse couche, puis une grossesse extra-utérine. La douleur est terrible mais le besoin de donner la vie est bien plus fort et le couple se dirigera vers l'assistance médical pour voir naître cet enfant qu'ils désirent temps. Commencera alors l'épreuve des calculs, des attentes, des rendez-vous formels et des peurs d'échouer avec, à chaque fois, le même résultat inévitable : la perte de l'enfant tant désiré.

 

Voici un témoignage inédit qui, cette fois, nous raconte les peurs, les angoisses et les espoirs déchus d'une femme voulant être mère a tout prix mais qui n'aura jamais la chance de sentir un enfant grandir en elle.

Sans détour, Mireille Margarito nous conte les épreuves, les joies déçues et les douleurs, physiques et mentales, de la perte de chacun de ces bébés qu'elle sentait déjà en elle. Elle nous dit "tout", même ce dont elle a honte et ce qu'elle voudrait oublier. Elle raconte chaque étape de ces épreuves pour montrer à ces femmes dans la même situation qu'elle qu'elles ne sont pas seules.

 

En bref, ceci est un témoignage poignant au cours duquel l'auteure raconte simplement son expérience. Le texte n'est donc pas littéraire à proprement parler mais se présente plutôt comme le récit d'une femme qui se confierait au fil des pages avec ses mots de tous les jours.

 

Les femmes en mal d'enfant sauront se retrouver dans ce témoignage, les hommes pourront peut-être mieux comprendre les souffrances que peuvent éprouver ces femmes et celles qui n'ont pas forcément l'envie d'avoir des enfants pourront comprendre les épreuves qu'endurent ces femmes et éviter les mots qui blessent encore davantage.

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 09:24

1979. Un camp de réfugiés à la frontière thaîlandaise. Pour Haing Ngor, rescapé de l'holocauste cambodgien, le cauchemar est terminé. Quatre années de tortures, de massacres sous le régime de Pol Pot éffacées par un espoir : le départ vers les Etats-Unis. Mais " un jour, se promit-il, je raconterai au monde entier ce qui s'est passé là-bas". Voici le récit terrifiant et bouleversant de ce jeune médecin de PhnonPenh,déporté, réduit à l'esclavage par les Khmers rouges, spectateur impuissant de la mort de tous ses proches : ses parents, sa femme, son enfant nouveau-né.

 

Années 1970 au Cambodge. Alors que l'Europe se relève de la dernière guerre, un nouveau génocide se prépare : celui des cambodgiens par les Khmers. Entre les peurs, les humiliations et les peines lourdes à porter, c'est sa vie au coeur d'un monde en proie à l'horreur que l'auteur nous offre là.

 

C'est sur le blog de ma copine Lysistrata Galaad que j'ai découvert ce livre (sa chronique ici) et c'est cette même copine qui m'a prêté son exemplaire pour que je puisse le lire.

 

Les premiers souvenirs de Haing remontent à ses trois ans, lors d'une époque où son monde apparaissait comme paradisiaque et salvateur. Mais ce monde idyllique est sur le point de changer à jamais et l'horreur se prépare, une horreur qui n'épargnera pas la moindre famille.

 

Prisonnier d'un camp, Haing vivra la pires horreurs, les pires humiliations et devra endurer des peines et des épreuves qui le pourchasseront jusqu'à la fin. Le salut se verra peut-être en une fuite vers les Etats-Unis au moment au Pol Pot arrive au pouvoir pour détruire encore un peu plus des familles qui ont déjà tout perdu.

 

Voici un témoignage comme on en lit peu sur un sujet dont on ne parle jamais parce qu'il dérange. A une époque où l'Europe tente d'oublier le régime nazi, les mêmes événements se produisent au Cambodge. Tout le monde le sait mais personne n'en parle. Il ne faut pas. Cela remettrait en cause le monde parfait que l'on se plait à imaginer à cette époque.

 

Ce témoignage n'est cependant pas qu'une description des souffrances vécues par les prisonniers. Il est aussi un hymne à la vie où le larmoiement n'est pas de mise. Haing assume son vécu et ne se morfond pas. Il a souffert, certes, mais jamais il ne pleure sur son sort. 
En tant que lectrice, ceci dit, j'ai plusieurs fois fondu en larmes et dû arrêté ma lecture car elle devenu trop éprouvante.

 

La plume de l'auteur est superbe et nous transporte dans ce monde au bord de l'abîme. Haing parvient parfaitement à nous faire ressentir les épreuves qui furent les siennes et, par ailleurs, ce témoignage est un véritable morceau d'Histoire, une Histoire à ne pas oublier.

 

En parallèle de ce livre, il y a un film que je n'ai pas encore vu mais que je compte voir bientôt. Il s'agit de La déchirure avec l'auteur de ce livre dans le rôle principal.
Par ailleurs, je tiens également à pousser un gros "coup de gueule" puisque ce livre n'est plus réédité et qu'on ne peut le trouver désormais que d'occasion. Ce genre de livre indisponible dans le commerce, c'est juste pas possible et j'espère qu'un éditeur remédiera un jour à cette lourde erreur. 

 

Voici donc un témoignage qui m'a bouleversée et qui n'est pas sans remettre en cause nos "petits" problèmes du quotidien.

Ce témoignage est un livre à lire absolument mais les âmes sensibles devront sans doute s'abstenir.

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 09:50

Ce livre est le vrai témoignage d'une tranche de vie d'un être de sable. Il raconte l'hsitoire triste et belle d'un jeune homme que le destin toucha un jour à jamais. Ses combats étaient bons, ses rêves simples ; sa vie est une merveilleuse tragédie.

 

1975. Michel rencontre Nadia. Une belle histoire d'amour nait entre eux et de leur union naîtra la petite Giada. Mais l'existence de Michel est loin d'être un long fleuve tranquille et un événement tragique fera définitivement basculer sa vie.

 

Je remercie tout d'abord Livraddict et Sonia Frisco grâce à qui j'ai pu découvrir ce témoignage poignant d'une fille racontant la descente aux enfers de son père.

 

Lorsque Michel et Nadia se rencontrent, tout commence comme la plus belle des romances. C'est sans compter sur la rancoeur de la mère de Michel, Cosina, qui n'aura de cesse de rendre infernale la vie de sa belle-fille avec le soutien notable de la tante Lydia.

 

C'est à partir de là que tout basculera et que Michel, peu à peu, s'enfoncera dans une détresse que sa mère ne voudra voir et que sa femme ne pourra soulager. Michel ira alors de plus en plus mal jusqu'à commettre l'acte irréparable...

 

Je suis une grande amatrice de témoignages, ces témoignages qui vous montre la vie telle qu'elle est, loin du pays des Bisounours. Mais ce témoignage-ci est un peu différent. En effet, l'auteure ne nous raconte pas dans son livre sa propre histoire mais l'histoire de son père.

Cette histoire, c'est l'histoire d'un homme bon et généreux qui se fit "bouffer" par sa mère au point de se perdre lui-même. C'est l'histoire d'un père qui, même au plus bas, fit tout pour protéger sa fille. C'est l'histoire d'un "être de sable" qui s'émietta au fil des ans jusqu'à disparaître complètement.

 

Voici un témoignage qui m'a totalement bouleversée. Michel est un homme qui m'a beaucoup touchée et Cosina est une femme à qui j'aurais bien aimé flanqué des gifles tant elle a pu m'agacer par son comportement à l'égard de son fils, à l'égard de sa belle-fille.

Tout au long du témoignage, pas la peine de le dire, on sait ! On sait d'avance comment tout cela va finir et le lecteur se sent totalement impuissant à aider cet homme au bord de l'abîme.

 

Le style de l'auteure est en outre très fort en ce qu'elle parvient à nous faire ressentir un tas d'émotions à chaque page. Sonia Frisco nous plonge dans un livre à la poésie étonnante qui, bien souvent, nous fait oublier qu'il s'agit là d'une histoire "vraie" car le tout est bien construit et, je me répète, magnifiquement bien écrit.

 

Du coup, je dirais qu'il s'agit là d'un livre très fort où une fille raconte l'histoire tragique de son père. Un livre très fort qui met souvent en colère aussi face à certains comportements. Un livre qu'on ne lâche pas avant la toute dernière ligne.

Aurai-je besoin de vous dire que ce livre est un coup de coeur et que je vous le conseille vivement ?

 

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous rendre sur le site de l'auteur : ici !

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 11:19

Vous trouverez dans cet ouvrage un sadique à JAFFA dans le pays des pamplemousses, un Diable Noir sur les Champs Elysées de TEL AVIV, un TARZAN dans la jungle des barbelés et bien d’autres encore ! Tous ces événements imprévisibles ont transformé cette quête de vérité en une aventure inoubliable. Grâce aux nombreuses photos, aux rappels historiques ou religieux, aux conversations avec les uns et les autres, ce livre est une invitation à découvrir ce pays d’un autre œil, celui de l’auteure, qui écrit pour tous, mais surtout pour les Femmes, afin de leur démontrer qu’on n'est pas « foutues » à partir de 40 ans et qu'il ne faut jamais résister à l’envie de réaliser ses rêves.

 

Alors qu'elle a 40 ans, l'auteure de ce livre se rend en Israël pour la comprendre, en comprendre les gens et pour la vivre. Pour la vivre, l'auteure la vivra ! Les événements et les aventures se succéderont du début à la fin de ce séjour qu'aujourd'hui l'auteure nous raconte...

 

C'est sur FB que j'ai fait connaissance avec l'auteure de ce livre et je dois dire que très vite j'ai eu envie de lire ce témoignage de "vacances" très étonnant.

 

Lorsqu'elle arrive à Tel-Aviv, l'auteure de ce livre est pleine de rêves, d'espoir et de goût de découverte. L'auteure veut découvrir Israël, apprendre à en connaître les habitants et les coutumes. Veut s'impregner de ce pays à la fois énigmatique et porteur de rêve.

D'ailleurs, tout commencera par un rêve éveillé avec des rencontres magiques. Mais le voyage de rêve tournera vite au cauchemar pour l'auteure qui, bien malgré elle, découvrira la dure réalité de ce pays.

 

Publié chez Edilivre, ce témoignage est digne de ces témoignages publiés par les plus grands éditeurs. A mi-chemin entre le témoignage et le récit de voyage, ce livre nous transporte en Israël pour nous la faire voir au-delà des guerres de religions et des conflits politiques.

Ici, ce sont les relations humaines qui priment et l'auteure s'attache à nous montrer ces hommes "enflammés" qui rappellent à une femme de 40 ans que le goût de l'aventure ne meurt jamais. Mais ce sont aussi les épreuves de ce voyage que l'auteur nous raconte, des épreuves qu'elle n'oubliera jamais.

 

Pour ce qui est du style de l'auteure, il convient de dire qu'il s'agit là d'un style prenant et non dénué d'humour et d'auto-dérision. Les difficultés à communiquer quand on ne parle pas la même langue sont fort bien exprimées et l'auteure nous émeut aussi parfois lorsqu'elle confie les désillusions de ce séjour en Israël.

Bref, l'auteure nous raconte son voyage avec ses joies et ses peines, ses grands moments et ses galères. Tout ça par une écriture franche et très agréable.

 

Parfois, on se méfie de l'auto-édition. Le fait que ce ne soit pas un "vrai" éditeur qui publie le roman fait craindre à un livre plein de fautes et de mauvaise qualité... Et bien c'est une erreur et ce livre-ci en est la preuve car il s'agit bien là d'un livre de grande qualité.

Si vous avez envie de découvrir Isaraël "autrement", n'hésitez pas...

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 09:57

Née d'une mère française juive et d'un père berbère et musulman, Nadia, journaliste de vingt-quatre ans, part s'installer dans les Territoires palestiniens où elle retrouve Amjad, jeune réfugié dont elle est tombée amoureuse lors d'un précédent voyage. Le couple est fusionnel et le mariage s'impose. Très vite, la jeune femme va découvrir la réalité de la vie quotidienne : les camps de Naplouse, l'occupation israélienne, l'entraide entre réfugiés et le poids de la tradition. Pour Nadia, le contraste est rude. Mais sous le voile de l'épouse obéissante, la jeune Occidentale résiste, couvre le conflit israélo-palestinien et multiplie entretiens et reportages afin d'échapper à l'emprise de son mari. Entre Ramallah et les camps de réfugiés, en plein coeur des bombardements et incursions de l'armée israélienne, la jeune femme se cherche. Elle, que tout le monde surnomme "la fille des camps" doit se plier aux exigences de la société : elle est l'une des leurs. Jusqu'au jour où tout va trop loin : Amjad la frappe, violemment. Admise de toute urgence dans un hôpital israélien, Nadia n'a d'autre choix que de subir une opération du crâne. Pour la jeune femme, c'est la première étape d'une spirale infernale dont elle ne sortira pas indemne. Rien ne sera jamais plus comme avant... Le témoignage unique d'une jeune femme en quête d'identité, prise dans les paradoxes de la société palestinienne, entre résistance et survie, tradition et modernité, crime d'honneur et violence extrême, résignation et espoir.

 

A 24 ans, Nadia part pour la Palestine et épouse Amjad, homme des camps. Très vite, la jeune femme découvre une vie bien loin du confort occidental au coeur des conflits et des traditions bien loin des habitudes françaises. Pour Nadia, ce n'est là que le début d'une descente aux enfers dont elle ne ressortira pas indemne.

 

Je remercie tout d'abord les éditions Michalon qui m'ont fait l'honneur de me faire parvenir ce témoignage unique et bouleversant.

 

A l'âge où certaines entrent dans le monde du travail, à l'âge où d'autres pensent encore à profiter de la vie, des amis et des soirées, Nadia, elle, se cherche et veut se sentir vivre.

Pour ce faire, la jeune femme va partir en quête de ses orignes en partant à la découverte de la Palestine. Là, elle rencontrera une jeune homme, Amjad, dont elle tombera tout de suite amoureuse et qu'elle épousera.

 

Mais après les premiers moments ce sont les dures lois de la réalité qui s'imposeront à la jeune femme qui découvrira un pays où rien n'est simple mais également la face cachée de son époux, un homme en réalité très possessif qui peu à peu la rendra soumise jusqu'au jour où cette possession ira trop loin...

 

Voici un témoignage très fort qui ne laisse pas insensible et qui semble présenter bien plus qu'un simple morceau de vie.

Tout d'abord, c'est l'envie de vivre de l'auteure qui nous frappe. Loin des jeunes femmes de son âge, Nadia veut sentir la vie en elle et pour cela, partir dans un pays en conflit permanent s'impose à elle.

En Palestine, c'est alors le conflit, la guerre, que Nadia découvre "de l'intérieur" avec tous les doutes, les peurs et les interrogations qui vont avec la mort omniprésente.

Enfin, ce sont les traditions du pays qui s'imposeront à la jeune femme. Des traditions qu'elle connait en théorie mais qui, mises en pratique, semblent bien difficiles à appliquer pour une occidentale. Mais quand la tradition de la femme obéissant à son époux se transforme en violence d'un homme possessif, c'est un témoignage sur la violence conjugale qui nous est proposé.

 

Présenté tel un journal, ce témoignage nous dévoile au jour le jour la vie de Nadia en Palestine, les doutes, les épreuves. L'auteure nous présente tout d'abord l'épreuve de la langue puis l'épreuve de la culture qu'une occidentale a bien du mal à comprendre parfois.

Et puis, l'auteure, devenue reporter au cours de son séjour, nous présente dans son livre quelques uns des articles qu'elle écrivit durant cette période et nous présente des faits avérés qui, d'une certaine manière, permettent de respirer dans le récit personnel de la jeune femme.

 

Le style de l'auteure est à la fois aisé de compréhension et efficace. Bien entendu, le style journalistique est à noter avec un mélange de faits vus et de faits vécus. Du coup, l'objectivité rejoint la subjectivité et le lecteur semble être parfois invité à souffler un peu au coeur de se témoignage dont on ne ressort pas indemne.

 

Voici donc un livre qui mérite vraiment que l'on s'y attarde car il s'agit là d'un témoignage très fort d'une jeune femme à la découverte d'un pays que nous ne voyons que peu souvent "de l'intérieur". Le témoignage d'une jeune femme qui, elle, va vivre ce pays avant de vivre une véritable descente aux enfers dont elle devra se relever.

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 09:07

Comment accepter l'inacceptable lorsqu'on est une jeune fille de seize ans ? Mélusine est une belle jeune femme, qui n'aspire qu'à une chose : rencontrer l'amour ! Et lorsque ce jour arrive, elle pense vraiment avoir trouvé l'homme de sa vie. Mais quelques mois plus tard, la face cachée de ce dernier va se réveiller et Mélusine va alors sombrer dans les profondeurs de la violence à ses côtés. Celle-ci sera battue, violentée, humiliée, et va perdre totalement confiance en ce qu'elle était. Elle mettra plus de vingt-cinq années avant de pouvoir mettre des mots sur ses maux, en partie grâce à ce livre témoignage. Cet ouvrage sera d'ailleurs choquant et parfois traumatisant pour le lecteur, mais non racoleur car il se doit d'être un hymne à l'espérance, car malgré toutes les douleurs qu'elle a connues pendant ces années de violence extrême, elle a toujours su qu'elle reprendrait le fil de son destin, à travers une nouvelle vie : la naissance de ses enfants. 

 

Mélusine a 16 ans lorsqu'elle rencontre Georges. Il n'est pas spécialement beau mais Mélusine n'est pas spécialement belle non plus. Et puis, il est charmant, galant, gentil... Un garçon qui fait rêver. Très vite, Mélusine succombe et devient folle amoureuse. Lorsque la première gifle tombe, Mélusine ignore qu'elle est sur le point de plonger dans un enfer qui durera plusieurs années.

 

Un grand merci tout d'abord aux éditions Le faucon d'or grâce auxquelles j'ai eu la chance de découvrir ce témoignage poignant.

 

Tout commence par une fête. Une fête ordinaire ou des jeunes gens vont s'amuser, danser, boire pour certains. C'est à cette fête que Mélusine rencontrera Georges. Un garçon qui de prime abord ne l'aura pas spécialement attirée mais parviendra à la charmer par sa gentillesse. Très vite, Mélusine tombe folle amoureuse.

 

Lorsque le premier coup tombe, la jeune fille sait que ce n'est pas normal. Pourtant elle restera plusieurs années avec celui qui deviendra son tortionnaire. La peur deviendra son quotidien, la honte aussi, l'incapacité d'en parler. Mélusine deviendra une artiste de la dissimulation pour protéger un homme que, malgré tout, elle continue d'aimer.

 

Voici un témoignage poignant qui se confronte au tabou de la violance conjugale et qui révèle le silence dans lequel ces femmes victimes s'enferment. La peur et la honte deviendront le quotidien de Mélusine et des années plus tard elle en parle encore avec une force qui montre à quel point elle sera marquée à vie par ces souffrances tant physiques que psychologiques.

 

Avec des mots simples, l'auteure nous fait partager ce qui sera son quotidien pendant 4 longues années et nous présente le secret dans lequel elle s'enfermera pour que personne ne sache rien, pour protéger envers et contre tout un homme qu'elle ne peut s'empêcher d'aimer.

 

Il est très difficile pour le lecteur de concevoir que, battue et humiliée jour après jour, Mélusine ne parte pas et reste sous l'emprise de cet homme. Pourtant, petit à petit, on finit par comprendre l'influence de cet homme sur elle et ce lien qui l'empêche de s'enfuir. Alors, on commence à comprendre qu'elle reste.

 

La fin du livre, il faut le dire, est une véritable leçon. D'une part en ce que Mélusine parviendra à partir, d'autre part en ce que nous apprenons à quel pont l'entourage peut être aveugle et en ce que les gens ne veulent ni se confronter ni s'engager dans ce genre d'histoire par crainte parfois, par indifférence d'autres fois (il ne faut pas s'occuper de la vie des autres, chacun doit se débrouiller avec ses propres problèmes).

 

En bref, voici un témoignage à découvrir parce qu'il nous confronte à ce que bien souvent nous ne voyons pas, ou ne voulons pas voir. Voici donc un texte à découvrir pour comprendre ce que, bien souvent, nous parvenons pas à admettre.

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