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Un petit blog en toute simplicité pour partager ma passion de la lecture.

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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 10:27

Lorsqu’elle comprend au cours d’un banal déjeuner que son fils Alexandre, âgé de 17 ans, a un petit ami, le monde d’Anna s’effondre. Elle qui se croyait tolérante se découvre incapable d’accepter l’homosexualité de son fils, au point de le rejeter. Pendant près de dix ans, Anna va passer par le déni, la colère, le sentiment de culpabilité, la peur du qu’en-dira-t-on… Jusqu’à ce qu’elle comprenne, aidée par la sophrologie et la méditation, que rien ne peut être plus fort que l’amour qu’elle porte à Alexandre. Le récit d’Anna est le parcours exemplaire d’une femme et d’une mère qui a su se remettre en question. Un témoignage émouvant qui nous offre une belle leçon d’humanité.

 

Lorsque Alexandre présente à sa mère celui qu'il aime, Anna se découvre une réaction qu'elle n'aurait jamais envisagé : une haine et une peur sans borne à l'égard de cette homosexualité révélée. Il lui faudra de longues années pour accepter cette différence et retrouver son fils.

 

Je remercie tout d'abord les éditions Michalon grâce à qui j'ai pu découvrir ce témoignage poignant fortement diffusé par les médias fin 2013.

 

Anna est une mère aimante et une femme tolérante. Sa réaction lorsque son fils lui révèle son homosexualité, jamais elle ne l'aurait imaginée. Sa peur à l'égard de cette différence, sa haine pour cette révélation, jamais elle ne l'aurait envisagée.

 

Peu à peu, va alors commencer pour elle un travail de remise en question. Un travail pour peu à peu regagner la confiance de ce fils qu'elle aime tant. Un travail pour accepter cette différence, la comprendre et, peut-être, aider à son tour ces personnes que la différence effraie.

 

Lorsque l'auteure a présenté son livre dans les médias à la fin de l'année dernière, mon envie de lire ce texte a été immédiate. Aussi, lorsque j'ai pu découvrir ce récit grâce aux éditeurs, je n'ai pas hésité une seconde. Du coup j'avais hâte de découvrir la parole de cette mère sur un sujet encore tellement tabou. 

 

Dans ce texte très fort, Anna Ghione nous offre un témoignage poignant au cours duquel elle nous raconte ses angoisses et ses peurs mais également son amour à l'égard de sa famille et, plus particulièrement, à l'égard de ses enfants.


Avec beaucoup de courage, l'auteure nous raconte son expérience sans cacher ses erreurs ou tenter de s'en disculper. C'est donc avec beaucoup de classe que Anna Ghione nous propose ce témoignage luttant contre les tabous et les idées reçues.

C'est aussi avec une écriture bien menée, prenante et très agréable que l'auteure nous emmène avec elle dans son histoire en toute simplicité.

 

En bref, je dirais que ce témoignage est très fort en ce qu'il lutte contre tabous et préjugés et en ce qu'il pourra sans doute aider des familles dans le dénie et la peur de la différence.

Ce témoignage est donc à lire pour découvrir l'histoire d'une femme, l'histoire d'une mère. Car au-delà du simple témoignage, c'est une véritable preuve d'amour pour son fils que nous lisons au fil des pages.

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 08:47

Au cours d'une transfusion, Christiane est contaminée par le virus de l'hépatite C. Elle ne se doute de rien. Un jour, elle décide de faire un don de moelle à une petite fille atteinte de leucémie et apprend que son sang est empoisonné. Courageusement, dignement, Christiane entame un traitement très lourd pour limiter les douleurs et tenter de ralentir la maladie. Elle demande aussi réparation du préjudice subi et gagne son procès contre l'Etablissement Français du Sang. Enfin une reconnaissance, enfin un soulagement. Il ne sera que de courte durée, car le combat en justice rebondit et dure encore des années pendant lesquelles sa santé se détériore. Aujourd'hui, alors que ses jours sont comptés, Christiane raconte cette vie brisée par la maladie, la faillite morale et la malveillance d'un système. Son histoire, poignante, est celle d'une terrible injustice...

 

Bénévole à l'hôpital, Christiane décide un jour de faire un don de moëlle à une petite fille malade. Ce jour-là, le monde de Christiane s'effondre : son sang est contaminé. Jamais plus elle ne pourra faire de don. Pire, c'est elle-même qui est malade sans le savoir depuis des années. Commence alors une bataille juridique hors du commun pour, simplement, dénoncer cette affaire du sang contaminé...

 

Je remercie tout d'abord très chaleureusement Christiane Leveuf qui m'a fait l'honneur de m'envoyer son livre afin que j'en parle ici. Je dois dire que c'est très chamboulée que j'ai refermé le livre.

 

L'auteure nait en Algérie en 1943. Très tôt, elle perd sa mère et sera élevée plusieurs années par ses grands-parents. Contrainte d'épouser un homme bien plus âgé qu'elle, Christiane Leveuf viendra un beau jour en France où les événements la pousseront à subir une transfusion.

Christiane se croit sauvée mais, des années plus tard, voulant faire un don de moëlle pour une petite fille malade, l'auteure s'apercevra que son sang est contaminé. Le mot est lancé.

 

Commence alors un long périple pour la vie. Après les interrogations, les doutes et quelques réponses, commence alors une longue bataille juridique pour être reconnue malade, tout simplement. Pour recevoir de la part des coupables une aide ne serait-ce que pour subvenir aux frais médicaux. Mais avec les plus gros, comment faire entendre sa voix ?

 

Avec une écriture directe et profonde, l'auteure nous entraine dans l'histoire de sa vie, dans l'histoire de son combat. Après nous avoir parlé de son enfance et des premières épreuves de sa vie, l'auteure nous raconte la découverte de l'horreur et son combat : combat contre la maladie, combat contre les coupables, combat contre la justice elle-même qui fait la sourde-oreille.

 

Avec un ton juste et sans haine, l'auteure nous raconte son expérience au nom de tous les malades, de toutes les victimes de l'affaire du sang contaminé. Pour la première fois, l'affaire nous est racontée "de l'intérieur" sans place pour l'affabulation de ceux qui ne savent pas. Contre la justice aveugle et les reponsables ne voulant reconnaître leur faute.

 

Je ne crois pas utile d'en dire beaucoup plus quant à ce témoignage. L'important est de voir la force avec laquelle l'auteure se bat contre le virus, se bat contre les mensonges. Ces batailles, elles apparaissent à chaque page, à chaque ligne. Tout ça pour dénoncer un système qui brisa et brise encore des miliers de vies.

 

Pourtant, le livre de Christiane Leveuf est aussi un livre plein de vie. Un livre avec des petits-enfants qui s'amusent, un livre avec un village miniature construit chaque année pour Noël, un livre de voyages en avions et de balades multiples, un livre où malgré les épreuves la joie et la bonne humeur sont toujours là.

 

Vous l'aurez compris, ce témoignage m'a chamboulée. On ne ressort pas indemne d'un tel livre et je vous conseille vivement cette lecture à la fois rapide et d'une force incroyable. En refermant ce livre vous aimerez la vie, tout simplement.

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 08:54

Je m’appelle Anina, j’ai 22 ans et je suis Rom. J’ai connu la misère, les insultes, les camps sordides. En France je n’ai pas toujours mangé à ma faim, j’ai même dû faire la manche dans la rue pour survivre. J’en suis humiliée à jamais. Mais je voudrais aussi vous raconter mon autre histoire. J’ai appris le français avant d’obtenir mon bac et j’étudie à l’université de la Sorbonne pour devenir magistrat. Quand on a surmonté ce que j’ai connu, c’est que l’on a la rage de réussir, de prendre une revanche sur la vie…  Je n’ai jamais oublié d’où je viens et, à travers mon histoire, je voudrais faire comprendre qui nous sommes vraiment. Bien sûr il y a des problèmes, des drames, mais les Roms ne sont pas seulement des « voleurs de poules ». C’est une communauté qui a une culture et une histoire fortes. Il ne faut pas en avoir peur, mais essayer de nous donner une chance. Comme celle que j’ai eue en France…

 

Anina a 7 ans lorsque sa famille décide de quitter la Roumanie pour aller chercher une vie meilleure en France. Une vie loin du racisme contre les roms considérés comme pariats de la société. Personne ne leur avait dit à quel point le voyage serait rude et à quel point le vie promise en France serait si différente de celle dont ils rêvaient.

 

J'ai découvert Anina l'année dernière lors de l'émission Sept à Huit et j'ai eu envie de lire son livre. Le dénicher dans un vide-grenier a été ma chance.

 

Née Rom, Anina et sa famille n'ont jamais pu vivre serainement en Roumanie. Les parents ne pouvaient travailler, les enfants étaient rejetés par les autres enfants de l'école. Un jour, la décision est prise : ils partiront pour l'ouest de l'Europe là où une vie meilleure est possible, là où ils voient un nouvel Eden.

 

Un matin, ils partent. Rien ne pouvait leur laisser envisager les épreuves de ce voyage et les épreuves une fois arrivés à destination : les camps de Roms, la pauvreté, l'obligation de faire la manche, les conditions de vie extrêmes, les privations... Non, rien ne pouvait leur laisser penser que telle serait leur vie une fois arrivés dans l'ouest de l'Europe.

 

Heureusement, la famille rencontrera des gens différents qui les aideront et leur permettront de s'insérer dans la société pour que les parents travaillent et que les enfants étudient. Ainsi, Anina ira loin, jusqu'à la Sorbonne, jusqu'à l'écriture de son récit...

 

Le livre d'Anina Ciuciu est incroyablement fort en ce que nous y découvront une famille prête à tout pour s'offrir une vie meilleure, en ce que nous découvront une jeune fille avide de savoir et d'intégration.

L'histoire de la famille d'Anina c'est l'histoire de tous les Roms cherchant une vie meilleure, cherchant une vie tout simplement.

 

Anina raconte son histoire avec le coeur et au nom de tous ceux qui ne pourront jamais raconter leur périple. Mais Anina raconte aussi comment elle a pu se sortir de la misère grâce à des gens étonnants et comment elle a pu intégrer la plus prestigieuse université de France.

 

La plume de l'auteure est belle, pleine d'émotion et pleine de vie. Pour la première fois, nous voyons les Roms à travers le regard d'une Rom. Ce récit loin des préjugés nous dévoile alors ce que nous ne voyons pas, ce que nous ne voulons pas voir.

 

Je suis ravie d'avoir pu découvrir ce récit et je vous conseille vivement de vous y confronter. Vous n'en ressortirez pas indemne.

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 08:26

Comment trouver l énergie nécessaire pour lutter contre la maladie, celle dont on n ose prononcer le nom tant il fait peur : le cancer ? Comment trouver la force quand tout s écroule, que l on perd ses repères, que le quotidien bascule dans l inconnu ? Comment accueillir le soutien de ses proches quand on sombre dans la solitude, qu on se sent une étrangère parmi les siens ? Comment cacher sa souffrance à son mari et continuer de sourire à son petit garçon ? Comment répondre à toutes ces questions souvent sans réponse : pourquoi moi ? Vais-je souffrir ? Aurai-je encore des enfants ? Comment accepter mon corps que les traitements dégradent et supporter de ne plus être désirée ? Le combat contre la maladie est toujours un combat solitaire. Mais grâce à la chaleur du cercle familial, au soutien des proches, au regard pétillant et à la tendresse de son enfant, Ségolène de Margerie trouvera ce qu elle appelle sa « flamme de vie », cette petite flamme qui lui permettra d espérer, de garder malgré tout le goût de la vie. En racontant son histoire exceptionnelle, Ségolène de Margerie nous prouve que rien n est impossible, que les pires épreuves peuvent être surmontées.

 

Tout commence par une description, la description d'une séance de chimiothérapie. Et puis, c'est le récit. Le récit de la découverte de la maladie, le récit d'un combat d'une femme, d'une mère. L'auteure est jeune lorsqu'on lui diagnostique un cancer et commence alors une véritable bataille pour la vie. Car Ségolène le sait. Elle vivra et elle donnera la vie à d'autres enfants...

 

J'ai eu la chance de rencontrer Ségolène de Margerie, l'an dernier, à la fête du livre de Saint-Etienne (42). J'avais été touchée par son témoignage et n'avait pas hésité à me procurer son livre. Et puis, là, je l'ai enfin sorti. Si j'ai un regret c'est celui de ne pas avoir lu ce livre plus tôt.

 

Ce livre est l'histoire d'un combat. Le combat d'une femme contre un ennemi vicieux : le cancer. Le combat d'une femme qui, contre l'avis des médecins, était certaine d'avoir d'autres enfants. Ce livre est le récit d'une vie avec la maladie mais c'est aussi le récit de la vie, tout simplement.

Car l'auteur ne plonge pas dans le pathos. Elle raconte son expérience, une expérience que vive tant (trop) de femmes de nos jours : le sentiment de solitude, l'éloignement de la famille...

 

On découvre alors la maladie, le début de la guérison, l'horreur de la rechute. On apprend aussi à connaître les précautions à prendre, la honte d'en parler, le dégoût à l'idée de mettre une péruque. On découvre "de l'intérieur" les effets secondaires des chimiothérapies. Ces effets secondaires que l'on croit connaître mais qui ne restent que de le théorie.


Au cours de ce récit, j'ai bien sûr été très émue. Comment peut-il en être autrement ? Mais j'ai aussi parfois souri face au fort caractère de l'auteure, un caractère qui la fera vivre.

C'est non sans humour que Ségolène de Margerie raconte certains épisodes et en cela, ce récit de vie est vraiment étonnant. L'auteure me l'avait bien dit, ceci est un récit pour la vie.

 

Et puis, au fil des pages, on peut aussi être surpris de l'inconscience des gens, de réactions inadaptées, de phrases assassines. On peut être choqué par la stupidité de certains membres du personnel soignant...

On peut aussi être émerveillé face au dévouement de certaines infirmières, face à l'amour d'un fils, d'un époux.

 

Il m'a été difficile de vous parler de ce livre si fort car j'ai un peu le sentiment de le trahir. Je ne peux donc que vous conseiller de le lire et de découvrir vous-mêmes ce récit à la fois si banal, en ce que le cancer est une maladie trop courante, et si singulier par la chaleur qu'il dégage.

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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 08:00

Un coup de coeur, une leçon de vie pour tous… Le premier livre d'Alexandre Jollien, auteur du Philosophe nu – 70 000 ex. depuis novembre 2010 –, dans lequel il invite le lecteur à méditer sur les fragilités de la condition humaine et les bonheurs du partage et de l'amitié. Alexandre Jollien est né en 1975 en Valais (Suisse). Après 17 ans passés dans une institution spécialisée pour personnes handicapées (IMC), il suivra une scolarité officielle qui le conduira à des études de philosophie à l'Université de Fribourg. Dans "Eloge de la faiblesse", couronné par l'Académie Française, il consigne sous la forme d'un dialogue socratique les événements qui ont jalonné son existence et en tire mille enseignements. Un entretien, où il est question de la différence et de la « normalité », pétri d'humanisme. Un ouvrage indispensable, qui, par les valeurs qu'il transmet, a un rôle fondamental à jouer auprès d'un très vaste public.

 

A la naissance, il y a eu un incident. L'auteur en est ressorti handicapé. En centre spécialisé, il apprend à vivre, à être indépendant. Mais il apprend aussi ce qu'est l'amitié, les relations humaines, la vie. Et puis un jour, il découvre la philosophie qui donne alors un tout autre sens à sa vie.

 

Il y a bien longtemps que ce livre m'avait été offert et je ne l'avais jamais lu. Là, je me suis enfin décidée et le moins que l'on puisse dire c'est que l'on ne ressort pas indemne de cet ouvrage.

 

Le livre se présente comme un dialogue. Amoureux de la philosophie, l'auteur reprend ici la méthode platonicienne : une conversation entre Socrate et lui-même pour essayer de parvenir à la vérité.

Mais le sujet du dialogue n'est autre que la vie de l'auteur. La vie dans le centre, la découverte de l'amitié, le handicap ou encore la normalité.

Au fil des pages, le lecteur est plongé entre récit de vie et interrogations. Le lecteur ne peut s'empêcher de s'imaginer lui-même dans les diverses situations et se demande comment il réagirait.

 

Le style est étonnnant lui aussi. La reflexion est omniprésente, on sent un vrai talent littéraire de la part de l'auteur et pourtant, tout reste accessible (pas comme certains ouvrages de philo incompréhensibles !)

 

Bon, je l'avoue, j'ai du mal à rédiger mon billet sur ce texte. Non seulement le dialogue est relativement court mais en plus, le livre en lui-même est tellement fort que j'aurais le sentiment de le pervertir, de le gâcher en essayant de vous le faire partager.

Tout ce que je peux vous offrir, c'est mon ressenti. Au fil des pages, j'ai été émue, j'ai parfois laisser couler une petite larme mais j'ai surtout été frappée par la force de vie qui anime l'auteur de ces pages.

 

Bref, je ne sais trop que vous dire de plus et tout ce que je peux faire c'est vous conseiller très vivement cette lecture dont on ne ressort pas indemne.

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 08:27

Pas de couverture ici. Cela vous donne une idée du taux de diffusion du livre que je vais maintenant vous présenter...

 

Quelques lignes d'une littérature sans prétention, pour dépreindre l'atmosphère qui règne dans ce petit bar de quartier de la cité mariale. Pour décrire aussi le quotidien de ces clients habitués qui viennent là en quête d'évasion, de bien-être et de camaraderie, et à qui l'auteur souhaite témoigner sa reconnaissance. Certains se reconnaitrons. Beaucoup d'autres ne sont pas cités et l'auteur espère qu'ils ne lui env voudront pas. Mais ils ne sont pas oubliés, de même que ceux qui, depuis, ont disparu. Que tous ici soient remerciés : ils auront permis de revivre, un bref instant, cette convivialité douceureuse vécue par nous tous, jadis, dans ce bar "Le catharsis". Bar fermé depuis, mais qui ne tombera pas non plus dans l'oubli.

 

A quoi ressemble une journée dans un bar lourdais ? Quels sont ses protagonistes, qu'y vit-on, qu'y voit-on ? Entre le personnel, les habitués, les pèlerins, c'est toute une vie qui s'organise jour après jour dans ce petit bar de la cité mariale, à Lourdes. Alors décrire une journée, c'est décrire des gens hauts en couleurs et une ambiance chaleureuse...

 

Si je vous dis Lourdes, je vous donne en mille que vous penserez tout de suite à ceci :

 

 

Je ne vous donnerai pas tord ! Il est certain que lorsque l'on pense à la petite ville pyrénéenne, on pense à la grotte, aux apparitions, à la religion. Plus rarement, on arrive à penser au château fort ou tout simplement aux montagnes qui dominent la région.

On pense moins souvent que Lourdes est avant tout une petite ville comme tant d'autres. Une petite ville avec ses habitants, ses habitudes, sa vie.

 

Et c'est cette vie que l'auteur tente de montrer dans son petit livre d'une trentaine de pages...

Avec un talent descriptif étonnant, Patrick Tourrucou nous offre le visu d'une journée dans un bar normal d'une petite ville normal au-delà de tout ce qu'on connait d'elle.

Au cours de ma lecture, j'ai souri, je me suis amusée, j'ai entendu le brouhaha d'un bar et la joie de vivre de personnes aimant leur bar où elles peuvent se retrouver pour jouer, boire, rire enemble.

 

Il m'est impossible de résumé ce livre car il s'agit de petit moments uniques dans une journée. De plus, le livre est court et il est compliqué de le résumer sans le dévoiler. Alors je n'en dirai pas plus.

Tout ce que je peux dire c'est que l'auteur nous offre là un témoignage à la fois banal et étonnant.

Si vous souhaitez découvrir Lourdes autrement, n'hésitez pas à vous plonger dans ce qui est pourtant si ordinaire...

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 08:51

 

Sans autre technologie qu'une scie, une hache et un fusil, Olaf Candau s'est enfoncé dans le Yukon, vers le mythe du Grand Nord canadien. Au pays de James Oliver Curwood et jack London, il a construit une cabane. Un an de cabane, un an de silence, de conflits avec les martres et les ours, un an d'échecs avec les poissons, un an à bâtir et à se protéger. Un an de vie, de la vie la plus simple qui soit.

 

Pour s'isoler du monde, par défi ou juste par goût du Grand Nord, Olaf Candau est parti pendant un an pour vivre dans une cabane, perdu, au milieu des bois, sans aucune technologie moderne. Pendant un an, c'est le silence qui l'a accompagné chaque jour. Les animaux sauvages et les arbres furent ses voisins. De retour, il nous offre ce récit exceptionnel.

 

Je l'avoue, le récit de voyage était jusqu'alors un genre qui ne m'attirait que très moyennement. Pourtant, je me suis laissée tenter par ce petit livre rouge qui promettait évasion et paysages grandioses dans le cadre du prix littéraire Curieux voyageurs.

C'était ce que je voulais. Et c'est ce que j'ai eu.

 

Dès le début du livre, on comprend la passion de l'auteur pour les grands espaces et pour la liberté. Alors qu'il est en CM2, l'auteur est déjà plus intéressé par l'extérieur que par la leçon du maître. Des années plus tard, on le voit partir pour une aventure exceptionnelle au fin fond de nulle part.

 

Au fil des pages, l'auteur alterne les passages purement matériels (comment construire la cabane, comment se nourrir...) et les passages de pure poésie dans ce monde silencieux et sauvage où il aura vécu pendant un an.

 

Dans son style, l'auteur se concentre sur l'essentiel. En un peu plus de 200 pages, il nous raconte un an de sa vie. S'attardant sur certains moment, faisant une élipse totale d'autres moments. L'auteur nous fait partager son expérience mais, en même temps, il garde un part secrète. Une part où nous, simples lecteurs, n'auront jamais accès. Car comment faire comme si on avait vécu cette expérience unique ?

 

Ce petit livre a été pour moi une très belle découverte et je vous conseille vivement de vous plonger dans ce petit récit qui permet et promet une grande évasion.

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 08:16

Au début de l'été 1989, les parents de Solweig décident de se retirer du monde pour rejoindre la communauté des Béatitudes avec leurs quatre filles. Tous se retrouvent dans une vaste abbaye, protégés des turpitudes de l'extérieur. Pourtant, entre ces murs... Solweig a neuf ans. Pendant des mois, le soir venu, un moine pousse la porte de sa chambre et lui impose des attouchements qui la plongent dans l'incompréhension, la peur et la honte. Ce moine est apprécié de tous les adultes, aucune de ses petites victimes - car il y en a plusieurs - n'ose parler. Quand la famille quitte la communauté dont l'austérité l'a tout de même déçue, Solweig s'autorise enfin à révéler les agissements du frère Pierre-Étienne. On la traite de menteuse, d'aguicheuse, ses parents la chassent, elle est transbahutée d'internat en familles d'accueil. Ainsi condamnée, culpabilisée, sans repères, la jeune femme va vivre une longue et douloureuse errance... En 2008, au moment où, mariée et mère de trois enfants, elle pense avoir trouvé la paix, son agresseur se dénonce publiquement, réveillant les vieux cauchemars. Dès lors, une seule échappatoire : sortir, au fil de ce témoignage, de vingt-deux années de silence.

 

Solweig n'est qu'une enfant lorsque ses parents décident de rejoindre une communauté religieuse. Au-delà des difficultés liées à cette nouvelle vie, c'est un véritable enfer qui attend la petite fille. Bientôt, le frère Pierre-Etienne viendra régulièrement dans sa chambre pour lui faire subir des atouchements. Mais l'enfer ne s'arrête pas là. En grandissant, l'enfant sera traitée de menteuse voire d'allumeuse par ses parents qui, loin de la soutenir, la feront sombrer dans une indicible souffrance.

 

Je remercie mon amie Claire qui m'a fait découvrir ce récit que j'ai lu en une journée.

Sans préambule, nous plongeons dans l'enfer de l'auteure. Cet enfer qui commença lorsqu'elle avait neuf ans et qui, lors de l'écriture encore, semble la pourchasser.

Comment peut-on imaginer ce qu'a pu endurer cette enfant devenue adulte aujourd'hui ?

 

Atouchée par un homme de confiance et rejetée par sa propre famille, nous nous demandons à chaque page comment l'auteure a pu s'en sortir. Tant d'autres auraient totalement sombré...

Page après page, les horreurs s'accumulent et le lecteur éprouve quelque rage face à un tel récit.

 

Ce genre de récit doit être connu de tous. Non pas pour s'imiscer dans la vie d'une petite fille détruite mais pour se rappeler qu'il est important de comprendre les gens qui nous entoure.

Ce récit doit être lu pour que l'histoire de Solweig Ely ne sombre pas dans l'oubli et pour, peut-être, penser à aider d'autres enfants comme elle si ceux-ci se présentent à nous.

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 09:43

 

On sait qu’Anny Duperey aime les chats mais depuis qu’elle élève des poules, comme sa grand-mère le faisait, elle aime aussi ces aimables animaux qui, depuis des millénaires nous offrent leurs œufs et leur chair. Elle les considère comme ce qu’elle appelle des « personnes animales » qui méritent reconnaissance, attention et respect. L’ignorance étant la source de tous les mépris ? pas seulement en ce qui concerne les bêtes ? elle a appris à tout connaître d’elles. Son livre peut servir de manuel d’élevage. Mais il va bien au-delà. Histoires vécues, souvent drôles mais aussi dramatiques, observations, souvenirs, réflexions, Le Poil et la Plume enchante. Tout est vivant. Tout sonne juste. D’un sujet qui peut paraître mineur, Anny Duperey a su faire un livre d’amour et de sagesse, sensible sans sensiblerie, amusant et troublant, humble et profond, toujours généreux. Elle prédit, dans sa conclusion, que d’ici quelques années les gens des villes élèveront des poules sur leur balcon. En lisant Le Poil et la Plume, on la croit.

 

Des poules, des paons, des pigeons ou des canards, c'est une vraie ménagerie qui évolue chez l'actrice que nous connaissons fort bien. Dans sa Creuse, Anny Duperey n'est plus actrice, elle est l'Anny et elle s'occupe de son petit monde avec amour mais aussi avec un regard neuf sur des animaux bien peu connus. C'est ce regard qu'elle nous offre ici.

 

Que sait-on des gallinacés ? Chaque jour, on mange des oeufs ou du poulet mais connait-on ces animaux ? Sait-on qu'ils sont capable d'affection et d'intelligence ? Sait-on comment ils vivent, comment ils évoluent ?

Non, non, non et non. On ne sait rien d'eux et c'est regrettable.

 

Anny Duperey, on la connait pour ça, entre autres, mais on sait moins qu'il s'agit aussi d'une autrice à la plume fluide, très agréable et très profonde à la fois. Tout ça non sans beaucoup d'humour et de classe.

Ici, elle nous entraine dans un monde loin de sa vie de personnalité de la télévision. Elle nous entraine dans sa Creuse et dans sa ménagerie où elle nous apprend à connaître poules et autres volatiles.

 

En refermant ce livre, j'ai eu le plaisir de me dire que, désormais, je connaitrai un peu mieux ces animaux dont on se délecte mais qui nous sont tellement inconnus.

Et vous, vous laisserez-vous embarquer pour faire connaissance avec le monde des gallinacés ?

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 14:05

 

L'histoire commence sur une plage, quand Anne-Dauphine remarque que sa petite fille marche d'un pas un peu hésitant, son pied pointant vers l'extérieur. Après une série d'examens, les médecins découvrent que Thaïs est atteinte d'une maladie génétique orpheline. Elle vient de fêter ses deux ans et il ne lui reste que quelques mois à vivre. Alors l'auteur fait une promesse à sa fille : "tu vas avoir une belle vie. Pas une vie comme les autres petites filles, mais une vie dont tu pourras être fière. Et où tu ne manqueras jamais d'amour." Ce livre raconte l'histoire de cette promesse et la beauté de cet amour. Tout ce qu'un couple, une famille, des amis, une nounou sont capables de mobiliser et de donner. Il faut ajouter de la vie aux jours, lorsqu'on ne peut pas ajouter de jours à la vie.
 
Alors que la petite Thaïs fête ses deux ans, sa maman lui découvre une drôle de démarche. Après les premières interrogations, le verdicte tombe ; la petite fille est atteinte d'une maladie génétique rare et dévastatrice. Dans quelques mois, elle mourra. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les risques pour que la petite soeur de Thaïs, qui n'est même pas encore née, soit également touchée, sont grands. Commence alors un combat, non pas contre la mort, mais pour la vie et l'amour.
 
En ce week-end du Téléthon, je me devais de faire un article de circonstance.
J'ai été très touchée par l'histoire de cette famille, par l'histoire de cette petite fille. J'ai admiré, et admire encore, leur courage, leur volonté d'avancer, malgré tout.
Car, comment vivre lorsqu'on apprend que son enfant est malade ? Et comment résister à la nouvelle de la maladie également présente chez un autre de ses enfants ?
 
Avec beaucoup de force et beaucoup d'émotion, l'auteure nous raconte son histoire, ou plutôt l'histoire de sa fille. Une histoire qui, malgré sa tristesse, reste belle. Car ce récit est avant tout une leçon de courage et, surtout, une leçon d'amour.
L'auteure nous raconte la maladie, les symptômes toujours plus terribles, l'hôpital. Mais elle nous raconte aussi le soutien des proches, l'amour qui unit. Elle nous raconte comment, sa famille fait sienne la devise des mousquetaires pour avancer, avancer malgré tout.
Enfin, l'auteure nous raconte la volonté d'une petite fille, guère consciente de tout ce qui lui arrive, mais qui, dans la maladie, gardera jusqu'au bout sa joie de vivre.
 
Un récit qui ne peut laisser indifférent et qui nous donne une belle leçon d'humanité et de vie. A lire absolument.
Pour plus d'infos, rendez-vous sur le site du récit
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