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  • : Le blog de pampoune
  • : 4èmes de couverture et avis personnels de mes meilleurs lectures.
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Passion

Un petit blog en toute simplicité pour partager ma passion de la lecture.

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 08:42

 

"Aucun de nous ne reviendra" est, plus qu'un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d'une réalité impossible à imaginer pour ceux qui ne l'ont pas vécue. Charlotte Delbo évoque les souffrances subies et parvient à les porter à un degré d'intensité au-delà duquel il ne reste que l'inconscience ou la mort. Elle n'a pas voulu raconter son histoire, non plus que celle de ses compagnes ; à peine parfois des prénoms. Car il n'est plus de place en ces lieux pour l'individu.

(Site : Editions de Minuit)

 

L'auteur fait partie de ces femmes qui, durant la seconde guerre, ont été déportées à Auschwitz, via Compègne. Elle fait aussi partie des rares survivants, ceux qui en sont revenu et qui témoignent de l'horreur. Page après page, l'auteure nous raconte une fois de plus les humiliations, le rapport à la mort, ce qui fait qu'on continue à se battre envers et contre tous.

 

Ceci est un récit à la fois très fort et très perturbant. Le style plutôt poétique peut nous rappeler, à la façon de Baudelaire, que l'on peut écrire quelque chose de beau avec des horreurs. Et l'écriture au présent nous plonge directement au coeur des monstruosités de l'époque, à la manière d'un voyage dans le temps.

Ce livre nous rappelle aussi que pour ces victimes, le retour était simplement impossible. Comme le dit l'auteur : "Aucun de nous n'aurait dû revenir".

 

J'ai découvers ce livre grâce à ma copine Claire qui ne lit presque que ce genre de livres et qui en ensuite me les prête...

Comme à chaque fois, j'ai pleuré, j'ai été émue et j'ai tremblé à la lecture de certaines pages en me demandant encore et toujours comment, il n'y a pas si longtemps, l'homme a pu tomber si bas.

 

Je ne peux conseiller ce livre en particulier qui n'est ni plus ni moins aussi terrible que tous les autres livres que l'on peut lire sur le sujet. Mais pour autant, je conseille de lire ce genre de littérature. Tout simplement parce qu'il ne faut pas oublier...

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 08:48

 

Déportée à 14 ans, rescapée d'Auschwitz, Ida Grinspan nous livre son témoignage sur l'horreur des camps de concentration. Dans un dialogue tout en pudeur, sa voix se mêle à celle de Bertrand Poirot-Delpech. Elle lui raconte l'indicible : la faim, la peur, la mort qui rôde. Ensemble, ils relatent également les difficultés de " l'après ", ce douloureux retour à la vie et à l'espoir. A lire pour ne pas oublier " l'oubli serait aussi intolérable que les faits eux-mêmes "

 

Ida a 14 ans lorsqu'elle est arrêtée en tant que juive et déportée en camp de concentration. Elle nous raconte alors l'horreur des camps : la peur, la faim, l'humiliation. Mais elle nous raconte aussi la volonté de vivre. Ensuite, c'est la vie après le retour qu'elle nous raconte : comment mener sa vie en ayant vécu l'Enfer ? Avec force et pudeur, les auteurs nous rappellent la monstruosité d'une époque, les répercutions sur toute une vie.

 

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un récit traitant de ce thème. Avec celui-ci, j'ai été troublée par la volonté de survie de l'auteur qui a vécu cette horreur. J'ai été impressionnée par sa force malgré son jeune âge (14 ans).

Les deux voix se mêlant, on se rend compte que certaines choses sont trop dures à dire et chaque voix fait preuve d'une pudeur et d'une volonté à toute épreuve de dire la vérité, juste la vérité, même si cette vérité n'est qu'un immense cauchemar.

 

Un récit sur le sujet parmi tant d'autres ? Oui, mais dans celui-ci, la protagoniste n'est qu'une enfant et c'est cela qui fait la singularité de ce texte. De même, cette fois, les auteurs posent la question : ceux qui sont revenus peuvent-ils mener une vie heureuse ? Ceux qui sont revenus sont-ils toujours vivants finalement ?

Un texte fort qui ne laisse pas insensible, un texte puissant parce qu'il ne faut pas oublier.

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 10:22

 

"Tôt ou tard il allait revenir. Je connaissais les pronostics de mon cancer. Je pouvais retarder l'échéance, gagner des années, presque l'oublier, mais cette fois c'était 'The Big One', comme disent les Californiens qui redoutent un tremblement de terre dévastateur. Cette rechute m'a amené à me poser les questions les plus graves, peut-être les plus importantes, de ma vie : si je suis rattrapé par la maladie alors que je pense, mange, bouge, respire et vit anticancer, alors que reste-t-il d'Anticancer ? C'est pour répondre à cette question que j'écris aujourd'hui. Ce livre est aussi l'occasion, pour moi, de dire au revoir à tous ceux qui ont apprécié mes livres précédents ou qui sont venus m'écouter. Quoi qu'il arrive, j'ai le ferme espoir que cet au revoir ne sera pas le dernier. On peut se dire au revoir plusieurs fois."

 

Nous rêvons tous d'une vie bien réglée : travail, famille, loisirs. Mais de temps à autres, et plus souvent qu'on ne le croit, la vie nous joue un tour de cochon et là, surviennent la peine, la douleur, la maladie. Mais est-ce une raison pour se morfondre ? L'auteur ne le croit pas et à travers son récit, il nous rappelle que, malgré la souffrance et la peur de mourir, il y a encore des bonheurs, des joies simples et des sourires possibles.

 

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de récit de vie et j'ai été touchée par celui-ci qui, derrière le sujet grave, est plein d'espoir, d'amour et de bonne humeur. L'auteur ne s'épanche par sur les affres de la maladie mais au contraire, rappelle ce qu'il aime dans la vie.

Quelle ironie pour un médecin que d'être affecté du cancer ! Mais dans ce récit, pas d'épanchements sur le monde médical dont on ne comprend pas grand chose. Au contraire, c'est dans une langue simple que cet homme nous rappelle que l'espoir est possible et que, même lorsque l'espoir s'amenuise, il est encore possible de profiter des bonheurs simples.

 

Au départ, j'ai choisi ce livre dans la montagne de livres que je dois lire parce qu'il n'est pas très épais et qu'il serait très vite lu. Vite lu, oui, c'est un fait. Mais certaines lectures rapides laissent plus de marques que de longues lectures laborieuses. Un récit à découvrir pour ne pas oublier que le plaisir de vivre est la plus grande force contre les épreuves.

 

 

 

 

 

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 21:35

 

" Toi qui lis ce bouquin, j'écris le désir de la vie. Écrire à toutes pompes. Comme un fou. Ne pas savoir où aller. Se perdre. Me réfugier [..]Écrire. Les torrents, les bateaux au bout du monde, les fleuves, les grandes marées, les prémonitions, les ombres, la discutation humaine, le palabre. L'envie de se raconter l'autre. L'ultime conviction du désir. " De l'Iceland à Cuba en passant par l'Asie et surtout l'Afrique, continent qu'il aime plus que tout, Richard Bohringer conte son désir de la vie, son désir d'écriture. Désirs qui, seuls, peuvent le sauver de la mélancolie, des regrets et de la tristesse du temps qui passe. Son phrasé poétique, presque une chanson, retrace ses impressions de voyage, ses souffrances, ses souvenirs et sa passion pour la vie. L'ultime conviction du désir est un récit bouleversant.

 

De l'Afrique à ailleurs, c'est la volonté et le désir de vivre que nous conte ici l'auteur. Un récit de vie qui n'en ai pas vraiment un, de la poésie qui n'en est pas vraiment, un enchainement que l'on ne saisit pas toujours. Mais au final, un récit de voyages et de bonheurs simples, comme on devrait les connaître.

 

Quand on dit Richard Bohringer, on pense à l'acteur. Pas toujours, voire jamais, à l'auteur. Pourtant, c'est avec beaucoup de style que cet auteur nous offre son livre. Avec un mélange de récit et de poésie, on se plonge dans cette pensée.

Comme avec la poésie, on ne comprend pas toujours tout, on se demande parfois l'intérêt de cette lecture. Pourtant, on ne peut refermer le livre avant la toute dernière page. On passe d'un pays à l'autre, d'une tradition à une autre. On voyage avec l'auteur à travers ces pays que l'on ne connait pas et qu'il nous semble connaitre un peu mieux après.

 

J'ai découvers avec beaucoup de plaisir la plume de ce monsieur et je n'hésiterai pas à la retrouver. Car en quelques pages très vites lues, l'auteur nous entraine avec lui dans un voyage à travers le monde mais aussi dans un voyage au sein des populations.

Un livre à découvrir pour se rappeler qu'un homme n'a pas une seule casquette : il peut être un brillant acteur et un écrivain d'exception.

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 14:34
 
 

 

" Une leçon de vie, une leçon de mémoire ", comme dit François Mitterrand qui, en tant que Président de la République, a tenu à attirer l'attention sur ce
livre. Tout finit, en effet, par paraître presque simple, quand on y met ce naturel, qui prend à la gorge. Et pourtant rien n'est simple dans la vie de Sabine Zlatin, née à Varsovie dans la Pologne occupée par les Russes, avant la Première Guerre mondiale. Comment une jeune militante du Bund, ce mouvement ouvrier juif antisioniste, s'éprend-elle de la France, dans les années trente, au point de sacrifier sa vocation de peintre, élève de Gromaire et familière de Montparnasse, pour partager la vie de son mari, émigré russe devenu exploitant d'une ferme avicole dans le Nord ? Comment, à peine naturalisée française, s'engage-t-elle dès le début de la guerre comme infirmière militaire de la Croix-Rouge pour aboutir au camp d'Agde, de sinistre mémoire ? Comment recueille-t-on une troupe d'enfants juifs abandonnés pour organiser leur transfert en zone d'occupation italienne et diriger la colonie d'Izieu, liquidée par la rafle de Klaus Barbie, le 6 avril 1944, et envoyée, avec Miron Zlatin, à la mort ? Comment s'engage-t-on dans la Résistance pour finir la guerre avec l'accueil des déportés, au Lutétia ? Et comment, après tout cela, se refait-on une vie de peintre ? L'épisode d'Izieu est au cœur des mémoires que Sabine Zlatin s'est décidée à écrire à quatre-vingt-cinq ans, sans gaieté de cœur. 
   
 
 
 Pendant la seconde guerre, alors que des milliers d'enfants sont déportés dans les camps de la mort, une femme fera tout pour les sauver. Sabine Zlatin, après avoir travaillé pour l'Oeuvre de Secour aux Enfants, dirigera une colonie à Izieu, dans l'Ain, qui fut un havre de paix pour des dizaines d'enfants. Havre de paix jusqu'au jour où les allemands viendront en emmèneront les enfants là d'où ils ne reviendront pas.

 

Ici, Sabine Zlatin nous offre, avec beaucoup de sobriété, l'histoire de sa vie : de son enfance en Pologne jusqu'au procès de Barbie en passant par la colonie et sa passion pour la peinture. Avec beaucoup de simplicité et de douceur, elle nous raconte l'histoire tragique de la colonie mais aussi ce qu'elle a été, elle.
Ce témoignage est suivi de sa déposition au procès Barbie où elle rappela que les enfants n'étaient que des innocents, du témoignage de Gabrielle Perrier qui fut l'institutrice de la colonie et de celui de Samuel Pintel qui passa quelque temps dans la colonie lorsqu'il était enfant. 
 
 
  
A travers ces différents textes, on retrouve foi en une humanité que l'on croyait disparue. On redécouvre la maison d'Izieu à travers le regard de ceux qui l'ont vécue. Avec ces témoignages, on découvre une simplicité chez ceux qui, sans doute, mériteraient le plus d'honneurs.
Un livre à découvrir pour une histoire à redécouvrir ou à connaître, tout simplement.
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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 19:17

 

Rien ne prédestinait René-Luc à devenir prêtre. Il en est même fort éloigné, ce soir de novembre 1979, lorsque son beau-père, sorti de prison, se tire une balle en plein cœur dans la rue, sous ses yeux. Ce traumatisme violent succède à des années mouvementées. Né de père inconnu, René-Luc prend rapidement le chemin de la délinquance malgré l'amour de sa mère qui doit se battre pour nourrir ses cinq enfants. Sa vie bascule lorsqu'il entend Nicky Cruz, ex-caïd d'un gang portoricain de New York, témoigner de sa rencontre avec le Christ. Touché par la grâce, il vit l'expérience intense de la présence de Dieu, choisit de changer de vie et de se donner à Lui tout entier. Il découvre le Renouveau charismatique, parcourt le Liban en guerre à la rencontre des chrétiens, témoigne auprès de milliers de jeunes, fonde l'un des premiers groupes de rock catholique en France, devient un fils spirituel de Jean-Paul II. Jusqu'au sacerdoce. Jusqu'aux retrouvailles avec son père. Récit de foi et d'espérance plein de fougue, Dieu en plein cœur atteste que la grâce de Dieu, si elle ne supprime pas les épreuves, permet de les dépasser pour mieux renaître.

 

Né de père inconnu, témoin des violances de son beau-père sur sa mère puis du suicide de cet homme, René-Luc vit une enfance mouvementée. A l'adolescence, il sombre dans la délinquance, au désespoir de sa mère. Puis, c'est la rencontre étonnante, improbable, avec Dieu qui permettra au jeune homme de revenir dans le droit chemin et de trouver sa vocation : il sera prêtre.

 

Autant le dire tout de suite, cet article n'est pas un appel à la religion de ma part. Je ne me le permettrais pas et d'ailleurs, ce n'est pas cela qui m'intéresse avec ce récit.

Ceci étant posé, j'ai été bouleversée par ce récit de vie. C'est avec beaucoup de pudeur et avec beaucoup de classe que le Père René-Luc nous livre ici son témoignage et son récit de vie. De son enfance délicate à sa vie de prêtre en passant par sa conversion, il nous livre ici une histoire digne d'un roman.

 

Ce récit permet aussi de découvrir la religion autrement ; simple, ne coulant pas de source, vivante... Mais surtout, le Père René-Luc nous livre ici un récit non dépourvu d'humour. Nous découvrons au fil des pages un prêtre différent de la vision que l'on peut en avoir : simple et à la portée de tous.

 

Il s'agit donc ici d'un magnifique témoignage sur une enfance meurtrie mais aussi sur la foi. Croyant ou pas, on ne peut rester insensible à ce récit et je le conseille vivement.

 

Pour plus d'infos sur Dieu en plein coeur, c'est par ici

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 09:46

 

" Ce sont des choses qui arrivent. " Ni autobiographie, ni roman, ni autofiction, Rapport sur moi inaugure un genre nouveau dans le paysage littéraire contemporain. Entre manuel de survie et véritable odyssée miniature, l'auteur scrute avec autant de sincérité que d'humour quarante années d'une existence accidentée. Il met au jour les lois souterraines qui la régissent mystérieusement, faisant ainsi se rejoindre l'intime et l'universel.
Une réussite.

 

De son enfance à son âge adulte, l'auteur nous raconte sa vie. De sa naissance au coeur de la guerre d'Algérie jusqu'à sa vie avec les femmes particulièrement mouvementée en passant par les perversions sexuelles imposées par sa famille, l'auteur se sert de l'écriture comme d'une psychothérapie pour exprimer son malaise face à sa propre existance.

Et, au milieu de tout ça, l'auteur nous dévoile comment la littérature et particulièrement L'Odyssée d'Homère, l'a sauvé et lui a permit de se comprendre lui-même.

 

Voici un petit livre qui se lit très bien et très vite mais qui est aussi très fort d'un point de vue émotionnel. Le côté un peu brouillon du texte nous montre à quel point l'auteur peut se sentir perdu face à sa vie et tout est raconté dans un style très simple, un peu comme si c'était l'enfant en lui qui nous parlait.

 

Au fil des pages, je me suis laissée emportée par l'histoire de l'auteur. J'ai souvent été émue, j'ai parfois sourit et j'ai aussi été gênée par certains passages. Pourtant, ceci est une lecture que je ne regrette pas du tout et je pense que je lirai d'autres livres de l'auteur qui me parrait être à suivre avec intérêt.

 

Ceci est un livre que je conseille à tous les fans d'autobiographie, mais pas que.

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 17:34

 

Ce livre n'avait qu'un lecteur, un destinataire et un seul. Avec ce livre, je n'avais qu'un seul but. Que mon père le lise. Alors j'ai commencé à écrire et il est tombé malade. Maladie de la mémoire. Je me suis dépêchée, écrire devenait urgent. Vite avant qu'il ne sombre, que les mots ne deviennent, des hiéroglyphes illisibles. Il était déjà trop tard. Sous mes airs de lièvre shooté, je ne suis rien d'autre qu'une tortue. Et encore, pas une rapide. Alors, dans la lenteur de l'écriture, je l'ai fait vivre. Et plus je l'écrivais, plus il était vivant, plus jeune et en forme. J'ai continué d'écrire de plus en plus lentement pour le maintenir en vie. Ça n'a pas marché. J'en ai été la première étonnée. Ceci n'est pas une biographie de Bob Denard, juste le livre plein d'émotion, de douleur ; de rage et de drôlerie d'une fille qui a mis des années avant d'en finir avec Oedipe. Un portrait étonnant de l'homme qui fit sauter les gouvernements, servi par une écriture incisive où certains mots tombent comme des couperets et d'autres glissent comme une caresse.

 

Chacun a sans doute entendu parler au moins une fois de ce mercenaire qui a enchainé les coups d'Etat et qui a fait plusieurs séjours en prison.

Ici, c'est sa fille, Katia, qui nous raconte l'histoire folle qu'elle a vécu avec son père. Une histoire d'amour oedipien, une histoire d'une enfant qui a dû faire face à la 'profession' de son père.

 

Ce livre pourrait être une biographie, un document, un cri de désespoir. Ce n'est rien de tout ça. Dans ce livre, l'auteur nous raconte juste son histoire, sans en faire trop, ni pas assez. Elle nous raconte le lien très fort qui la liait à son père jusqu'à ce que celui-ci tombe malade, "la maladie de la mémoire" comme elle le dit elle-même.

Elle nous raconte son enfance, sa découverte de ses demi-frères et soeurs. Elle nous raconte comment on grandit malgré ce genre d'histoire, comment on se constuit magré une famille hors du commun.

 

C'est une amie qui m'a prêté ce livre et, franchement, sans ça, je ne l'aurais probablement jamais lu. Pourtant, je l'ai dévoré en une journée (et même moins puisque je l'ai commencé hier soir).

 

Alors, je le conseille vivement aux amateurs de récits de vie car malgré la sobriété de ce récit, on y trouve une force extraordinaire.

 

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 09:23

 

Condamnée à mort pour un verre d eau.
Il fait 45 °C ce jour-là, dans ce champ du Pendjab. Asia cueille des baies depuis plusieurs heures. Une récolte éprouvante, mais Asia et son mari ont cinq enfants à nourrir. Vers midi, en nage, Asia va jusqu au puits le plus proche, prend un gobelet et boit de l eau fraîche. Un verre, puis un autre.
C est alors que sa voisine par jalousie, par bêtise, crie que cette eau est celle des femmes musulmanes et qu Asia, chrétienne, la souille en s en servant. Le ton monte... Et soudain, un mot fuse : « Blasphème ! ». Au Pakistan, c est la mort assurée. Le sort d Asia est scellé.
C était le 14 juin 2009. Asia Bibi est jetée en prison. Un an après, elle est condamnée à être pendue. Depuis elle croupit dans une cellule sans fenêtre. Sa famille a dû fuir son village, menacée par les extrémistes.
Deux hommes lui sont venus en aide : le gouverneur du Pendjab et le ministre des Minorités, un musulman et un chrétien. Tous deux ont été assassinés sauvagement.
Asia Bibi nous écrit du fond de sa prison. Elle est devenue une icône pour tous ceux qui luttent, au Pakistan et dans le monde, contre toutes les violences faites au nom des religions.

 

Asia Bibi n'a pas, comme elle le dit elle-même, ni tué ni volé. Non, ce qu'elle a fait est, pour son pays, bien pire : elle a blasphémé contre le prophète Mahomet. A-t-elle vraiment fait une chose pareille ? Non. Elle respecte la religion musulmane tout comme elle voudrait que l'on respecte la religion chrétienne.  En vérité, le seul crime d'Asia Bibi est d'avoir, en tant que chrétienne, bu dans un puits réservé aux femmes musulmanes. Le crime d'Asia n'est ni plus ni moins qu'être chrétienne dans un pays à majorité musulmanes. Le ton monte, Asia est jetée en prison. Quelques mois plus tard la sentence tombe : elle est condamnée à mort pour blasphème. C'est dans des conditions de vie terribles que cette femme nous raconte son histoire.

 

Au fil des pages, Asia Bibi nous raconte son histoire. Comment elle a été injustement accusée, comment la vie en prison est monstrueuse, comment elle vit loin de son époux et de ses enfants. Au fil des pages, nous ne pouvons que nous indigner de ce qui est arrivé à cette femme non pas pour une question de religion mais à cause de la bêtise de certaines personnes. Dans ce texte, Asia Bibi nous confie ses doutes, ses peurs, sa foi envers Dieu et envers la justice, la vraie justice.

Au fil des pages, nous apprenons à connaître Asia Bibi. Nous apprenons combien elle était heureuse avant toute cette histoire, nous apprenons qu'elle était une femme certes pauvre mais qui vivait en fonction de ses moyens dans la joie d'une famille unie.

 

J'ai eu la chance de rencontrer Anne-Isabelle Tollet qui a aidé Asia Bibi, qui est illétrée, à écrire son livre. Celle-là m'a expliqué comment l'écriture s'était faite et en quoi ce livre pouvait faire quelque chose : lire ce livre et le partager, c'est faire connaître l'histoire d'Asia et faire reculer sa condamnation à mort. Acheter ce livre, c'est faire en sorte que les conditions de vie d'Asia soient moins terribles car les bénéfices de la vente sont utilisés à cette fin.

 

Ce n'est pas un conseil de lecture que je donne ici. Il faut lire ce livre. Il faut faire connaître l'histoire de cette femme qui croupit en prison. Il faut, même avec nos maigres moyens, tout faire pour la sauver.

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 12:13

 

Pendant sept ans, Alison Arngrim a joué une môme méchante, intrigante, égoïste, menteuse et manipulatrice dans une des séries de télévision les plus aimées au monde. Alors que les millions de téléspectateurs de La Petite Maison dans la prairie détestaient Nellie Oleson et ses pitreries diaboliques, Alison en vint à aimer son personnage la liberté et l assurance que Nellie lui inspirait.
Dans La Petite Garce dans la prairie, Alison Arngrim raconte son enfance à Hollywood avec ses parents excentriques (Thor Arngrim, manager d artistes comme Liberace, dont l appétit pour la publicité était insatiable, et la légendaire actrice de voix Norma MacMillan, qui jouait aussi bien Gumby que Casper le gentil
fantôme) et évoque des moments inoubliables et truculents dans les coulisses de La Petite Maison.
Alison raconte tout cela avec un esprit mordant, mais elle aborde aussi avec courage les défis qu elle dut affronter : ses batailles pour survivre à une histoire traumatique d abus sexuel, pour vaincre
sa dépression et sa timidité paralysante et pour faire face au secret que son père lui cacha pendant vingt ans. Elle partage également avec nous la terrible douleur de la perte de son mari de télévision et meilleur ami, Steve Tracy, emporté par le SIDA. Cet événement lui inspira une seconde carrière dans l activisme social et politique.
Nellie Oleson lui aura appris l audace, l intrépidité et la détermination, elle sera éternellement reconnaissante à la plus grande petite garce dans la prairie de lui avoir montré le chemin.

 

Qui n'a jamais entendu parlé de la fameuse Nellie Oleson ? La petite peste qui rendait la vie impossible aux gentilles soeurs Ingalls...

 

Quand ce livre est sortit je me suis dis : "Non, tu ne vas pas acheter ça quand même" et puis un jour, le livre s'est retrouvé comme par magie entre mes mains alors que j'étais en courses. Je n'ai pas su résister et je ne regrette pas du tout.

 

Dans son livre, Alison Arngrim raconte son histoire : comment elle a été violée par son frère, comment elle a vécu les années de tournage, ce qu'elle a fait après. Dans un style simple plein d'humour, Alison Arngrim nous transporte dans les années 70 sur le tournage de La petite maison. A travers les anecdotes qu'elle raconte, on se remémore les épisodes et on se pose plein de questions en plus. On en apprend aussi beaucoup sur les différents acteurs qu'on imaginait pas forcément comme ça.

Un livre impressionnant qui mêle habilement le récit de vie difficile et la vie d'actrice.

 

Je recommande ce livre à tous les fans de La petite maison mais aussi à ceux qui ne le sont pas, soit pour découvrir cette série, soit pour découvrir une femme hors du commun qui nous apprend comment survivre aux épreuves de la vie avec l'humour.

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