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  • : Le blog de pampoune
  • : 4èmes de couverture et avis personnels de mes meilleurs lectures.
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Passion

Un petit blog en toute simplicité pour partager ma passion de la lecture.

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 09:14

10 mars 1906. 6 h 34. L'explosion qui vient de retentir dans l'ensemble des galeries de la mine va donner lieu à une terrible catastrophe, celle de Courrières. Lorsque, quarante ans plus tard, son petit-fils l'interroge sur le sujet, Oriane replonge dans ses souvenirs. Le demi-siècle qu'elle vient de traverser n'a été qu'une succession de tragédies, mais cet événement reste pour elle le pire de tous. Le jour où tout a basculé. Le jour où son fiancé, Louis, a gagné la fosse 4 pour descendre à la place de son meilleur ami. Une décision de dernière minute qui a donné à la vie d'Oriane une tout autre destinée...

 

Lorsqu'en 1906 survient la terrible catastrophe de Courrières, de nombreuses familles sont détruites pas la perte d'un proche. Oriane, une toute jeune fille, y perd son fiancé. 40 ans plus tard, Camille, son petit-fils, demande à Oriane de lui raconter la catastrophe pour un devoir scolaire. Le moment est venu pour Oriane de se replonger dans son passé et dans celui de sa famille.

 

Je remercie tout d'abord les éditions De Borée grâce à qui j'ai pu lire ce roman qui faisait partie de leurs "grandes" sorties du mois de mai.

 

Tout commence en 1906 lorsque Louis remplace son ami Edmond dans la fosse n°4 le jour où surviendra la catastrophe de Courrières, un effondrement de la mine. Une catastrophe qui fera des dizaines de victimes sans parler des familles détruites. Pour Oriane, la fiancée de Louis, la fin d'un monde vient de sonner. Pourtant, il faut bien continuer à vivre...

40 ans passent et la catastrophe de Courrières est encore dans tous les esprits. Camille, le petit-fils d'Oriane, doit recueillir un témoignage sur cette journée maudite et demande tout naturellement à sa grand-mère. Pour Oriane, l'occasion est enfin venue de se replonger dans le passé de sa famille, un passé qui la tourmente depuis de si longues années.

 

Nous voici donc transportés dans l'histoire d'Oriane mais plus que cela encore puisque l'histoire d'Oriane commence avec l'histoire de ses parents. Nous découvrons alors que l'histoire de cette femme ne fut qu'une succession d'épreuves et de douleurs. Je n'en dirai pas trop pour conserver la surprise mais page après page, c'est une famille détruite par les comportements et les épreuves qui s'offre à nos yeux.

 

Pourtant, au-delà de l'histoire familiale qui nous est racontée ici, c'est toute une page d'Histoire que l'auteur nous propose avec la découverte (ou la redécouverte) de l'époque minière avec son labeur et la vie des familles à l'époque non sans omettre les comportements des hommes, épuisés par le travail à la mine, qui deviendront des monstres.

Ce roman n'a d'ailleurs pas été sans me rappeler le fameux Germinal de Emile Zola, sans doute un de mes romans préférés de l'auteur, avec toute la crudité du monde et ce tableau de la vie telle qu'elle est.

 

Je me suis très vite attachée à Oriane qui devra vivre plus d'épreuves que la plupart des gens ne pourrait supporter et cette saga familiale nous permet alors de vivre presque un siècle d'épreuves avec le "passage obligé" des deux guerres mondiales. 

J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur qui nous fait voyager dans les "grands moments" du siècle dernier et son idée de consacrer un chapitre par personnage tout en continuant d'avancer pas à pas dans l'histoire d'Oriane permet de ne pas se focaliser sur un seul personnage et permet, par conséquent, de s'attacher à d'autres personnages qui auraient pu passer inaperçus ou nous dégoûter totalement.

 

En bref, voici un roman qui restera l'une de mes grandes lectures dans le domaine des sagas familiales tant du point de vue de l'histoire que de ce celui de l'Histoire. Un coup de coeur !

N'hésitez pas à vous plonger dans ce superbe roman qui est un roman qui m'a beaucoup touchée et dont on ne ressort pas indemne ! 

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 09:35

Profondément marquée par la disparition de sa mère Karen, concertiste de renom, Elsa peine à trouver sa place au sein de la famille Freymont qui se réunit tous les étés au château de la Roselière. Son père profite de cette réunion pour présenter Ariane, sa fiancée, qu'Elsa a du mal à accepter. Heureusement, sa grand-mère maternelle est là pour la rassurer à travers l'apprentissage du violon. De son côté, son frère Gauthier bat la campagne avec ses copains à la poursuite de Viviane, jeune fille effrontée qui va faire tourner la tête de tout le village durant un été avant de disparaître mystérieusement...

 

En 1975, la vie bat son plein chaque été à la Roselière entre deux enfants joueurs, un père un peu maladroit, une mère aimante quoique souvent absente, une grand-mère qui vient de temps en temps et tous les autres. Mais un jour, c'est l'accident et Karen, la mère, décède. Face à l'incompréhension des enfants et la douleur des adultes, la vie devra bien suivre son coeur mais il ne s'agira là que de la première épreuve qu'aura à subir la Roselière.

 

Je remercie tout d'abord les éditions De Borée grâce à qui j'ai pu découvrir ce roman et cette auteure dont j'avais entendu parler mais que je n'avais encore jamais lu.

 

Tout commence en 1975 au coeur d'une famille privilégiée tant financière qu'émotionnellement. La mère y est pianiste et part souvent en voyage. C'est d'ailleurs un jour où elle part pour les Etats-Unis qu'elle décède suite à un accident d'avion.
La plus touchée par le drame sera la petite Elsa qui, par ailleurs, aura bien du mal a accepter que son père refasse sa vie avec Ariane.

 

Et puis, les années passent et les enfants grandissent. Vient alors le temps des premières amoures, des premiers bals et des premières déceptions sentimentales. Gauthier, le fils, tombe sous le charme de Viviane, une jeune fille du village qui suite à une fête dispaîtra en laissant de nombreux doutes derrière elle quant à cette disparition.

 

Voici un roman que je me réjouissais de lire car son résumé m'avait beaucoup tentée. Au final, j'ai apprécié cette lecture mais ça n'aura pas été le grand moment livresque auquel je m'attendais.

Tout commence comme un roman de terroir où l'on s'apprête à suivre toute une famille, sur plusieurs générations peut-être. Je m'attendais donc à suivre tout particulièrement Elsa sans sa reconstruction suite à la perte de sa mère. Cet aspect est présent dans le roman mais pas que.

 

La première partie du roman est bien cette histoire familiale dont le centre sera la disparition de Karen : permettre aux enfants de grandir malgré tout, se réconcilier avec la vie, avancer au fil des épreuves et des rencontres.

La seconde partie du roman tourne autour de la disparition de Viviane mais aussi autour de Elsa qui a grandit et tente de construire sa propre vie. Du coup, la disparition de la jeune femme devient très secondaire et c'est plutôt dommage. La fin du roman apporte bien sûr des réponses mais ce côté polar au sein du roman a, il me semble gâché l'aspect "roman de terroir" que j'affectionne tant. J'aime les polars, j'aime les romans de terroir mais ici, l'amalgame des deux ne m'a pas totalement convaincue.

 

L'écriture de l'auteure reste malgré tout très agréable. On s'attache rapidement aux personnages et plus particulièrement à Elsa qui est tout d'abord une enfant puis une jeune femme à jamais marquée par la mort de sa mère. On vit avec eux la vie à la Roselière et on s'attache à ce lieu comme à un autre personnage, comme à un membre de cette famille blessée.

La disparition de Viviane est montrée de telle façon qu'il s'agira là d'une nouvelle épreuve pour la famille Freymont et particulièrement pour Gauthier qui était tombé amoureux de la jeune fille.

 

En bref, voici un roman qui m'a un peu déçue car en très peu de pages l'auteure a voulu jouer avec de nombreux codes et je n'y ai pas trouvé l'intensité que j'espèrais. Malgré tout, j'ai passé un agréable moment avec ce roman et je n'hésiterai pas à découvrir d'autres titres de l'auteure si l'occasion m'en est donnée.

Les amateurs de romans de terroir sauront apprécier ce roman et les amateurs de polars pourront peut-être avoir là l'occasion de découvrir une "enquête" d'un genre un peu différent.

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 09:00

Après la disparition de ses parents, Pierre, pour nourrir sa sœur Marion et son frère François, obtient une ferme en exploitation. Contre vents et soucis, la fratrie réussit peu à peu à s'adapter à cette vie nouvelle. Le mariage de Pierre avec Euphrasie va pourtant pousser Marion, ne trouvant plus sa place dans la maisonnée, à partir se louer à la Farelle, la ferme d'Alexandre Lacoste, jeune veuf à la recherche d'une servante. Tout de suite, Marion reconnaît cet homme. Il est l'auteur d'une scène de meurtre dont elle fut le seul témoin et qui la hante depuis son enfance...

 

A la mort de Vincent, son épouse et ses quatre enfants partent se réfugier chez une vieille tant acariâtre. Alors que Mathilde se bat pour que ses enfants aillent à l'école, la dure loi de la vie s'impose à eux et les épreuves continueront encore longtemps...

 

Je remercie tout d'abord très chaleureusement les éditions De Borée grâce auxquelles j'ai pu découvrir ce roman de terroir qui est, sans nul doute, un roman comme je les aime. 

 

Au début du roman, nous faisons connaissance d'une heureuse famille : Vincent, un fermier, son épouse Mathilde et leurs quatre enfants. Mais un jour, Vincent meurt laissant derrière lui sa famille. Alors que Mathilde aimerait garder la ferme, le propriétaire est formel : une femme ne peut devenir propriétaire et le fils aîné est encore trop jeune pour cette charge. La petite famille n'a pas le choix, elle doit partir.

 

La tante Reine les accueillera donc. Mais à quel prix ? Cette vieille femme devenue acariâtre ne comprendra jamais que les enfants continuent d'aller à l'école et la jeune Marion patira de la situation en devant faire face à cette femme qui ne manquera jamais de la critiquer et de la rabaisser.

 

La vie continuera son cours mais le malheur semble peser sur cette famille et les épreuves seront encore dures et nombreuses. La mort frappera encore lorsque la vie semblera prendre un nouveau tournant, de nouvelles épreuves s'imposeront.

 

Vous le savez, j'éprouve beaucoup de sympathie pour ces romans de terroir qui nous parlent de la vie telle qu'elle était et qui nous présentent toujours des personnages "vrais". Et bien ce roman-ci n'a pas fait exception à la règle et je me suis délectée de cette histoire de famille qui reprend, certes, des thèmes connus, mais qui les reprend avec force et beaucoup d'émotion.

 

Je me suis très vite prise de sympathie pour Marion qui dès le début du roman apparait comme une enfant, puis comme une jeune femme, à qui la vie n'a pas fait de cadeau mais qui, malgré tout reste forte. J'ai aussi aimer et détesté à la fois la tante qui Reine qui apparait à la fois comme une femme seule et à la fois comme femme bloquée dans le passé qui ne comprend pas que les choses évoluent.

 

L'écriture de Marie de Palet est à la fois douce, pleine de vie d'une force incroyable. Les personnages dont elle nous raconte l'histoire vivent sous nos yeux et c'est un véritable plongeons dans le temps qui nous est offert avec ce roman. Un plongeon dans un temps pas si éloigné du notre mais aux coutumes bien différentes et en cela ce roman, comme tout roman de terroir, apporte un véritable enseignement sur les petites histoires des campagnes.

 

Il est intéressant de voir, même au coeur d'un roman, la vie dans un autre temps et les mentalités d'une autre époque. La vie dans les fermes, la vision de l'école ou encore la place des femmes sont les moteurs de ce roman qui, par ailleurs, nous offre une belle histoire très prenante que l'on ne lâche pas avant de l'avoir finie.

 

En bref, ce roman m'a une nouvelle fois permis de m'évader et d'éprouver mille émotions. Bravo à Marie de Palet qui sait nous offrir sa région tout en nous ouvrant les yeux sur une époque.
Si vous aimez les romans de terroir et les belles histoires de famille, n'hésitez pas. 

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 09:50

 

Dans ce coin sauvage et reculé du département de l’Ardèche, cet homme solitaire et organisé qui vit seul avec sa petite chienne, va voir son existence bouleversée à la suite d’une rencontre plus qu’improbable. Sa vie proche de la nature et faite de joies simples ne l’avait pas préparé à cette découverte de sentiments qu’il croyait réservé à d’autres. Une vie à deux commence à s’organiser, les projets se multiplient, l’avenir semble tout tracé. Tout aurait dû être parfait mais il a suffit d’un événement imprévisible pour que le bonheur bascule dans l’horreur.

 

Gérard vit seul dans une petite ferme en Auvergne. Sa vie est rythmée par le quotidien jusqu'au jour où Valérie, surprise par une tempête de neige, débarque chez lui. Commence alors entre les deux êtres une idylle qu'ils ne croyaient plus possible. Mais le bonheur ne dure jamais longtemps...

 

Je remercie tout d'abord l'auteur qui a eut la gentillesse de m'envoyer son livre afin que j'en donne mon avis sur le blog. Aimant beaucoup les romans de terroir, je me devais d'accepter. Mais ce roman est finalement un peu plus qu'un simple roman à la campagne.

 

Le premier chapitre du roman nous présente Gérard qui vit dans une petite maison à la campagne et dont le quotidien est rythmé par les mêmes rituels jour après jour : aller se promener, préparer à manger, sortir le chien et recommancer. Une vie tranquille et Gérard s'y plait.

Le second chapitre nous présente Valérie, vendeuse en ville, qui sort d'une rupture et ne semble plus vouloir s'attacher. Lorsqu'elle part pour un rendez-vous important et se retrouve bloquée par la neige, c'est Gérard qui lui offrira l'hospitalité...

 

Comment alors entre la vendeuse et le paysan une belle histoire d'amour digne des plus grandes romances : apprendre à se connaître, à partager un repas, à redouter la séparation... Peu à peu, Gérard et Valérie réalisent qu'ils ne peuvent plus vivre l'un sans l'autre et même la petite chienne de Gérard semble apprécier la nouvelle venue. 

Mais comme toute idylle, celle-ci ne pourra durer très longtemps...

 

Lorsque j'ai commencé ce livre, j'ai voulu lire une page ou deux, comme ça, pour voir. Histoire de me donner un avant-goût du roman complet, histoire de voir ce que ça donnait. Une romance mêlée à un roman de terroir, je me demandais bien ce que cela pouvait donner.

Résultat ? J'ai avalé ce livre en une journée et, même si la romance reste assez clichée, je me suis très bien laissée prendre au jeu de cette rencontre improbable et de cette histoire d'amour encore moins probable.

 

Très vite, je me suis attachée aux deux protagonistes de l'histoire qui m'ont beaucoup touchée. Je me suis laissée emportée dans leur histoire commune non sans empathie pour chacun d'eux. Je me suis même prise d'affection pour la petite chienne de Gérard qui a son rôle dans le roman.

 

L'auteur nous offre là son premier roman et nous permet de découvrir sa région au coeur d'une belle histoire certes classique mais qui fonctionne très bien. L'écriture est simple mais juste et on sent fort bien que l'auteur vit son écriture.

 

En bref, j'ai passé avec ce livre un agréable moment et j'espère que l'auteur nous offrira bientôt un autre roman. Malgré tout, petite note négative pour le résumé qui, me semble-t-il en dit beaucoup trop sur l'intrigue de ce roman. Dommage... Pour découvrir un nouvel auteur et un beau roman au coeur de l'Auvergne, n'hésitez pas à vous plonger dans cette rapide lecture.

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 09:30

 

Décembre 1815. Après 23 ans d'armée, Jean Charzol, gamin illettré devenu capitaine, revient dans son village du Velay. Il s'installe dans la ferme familiale à demi ruinée. Soucieux d'investir ses économies, il acquiert des bois réputés maudits. De curieux événements surviennent alors à la ferme ; rapidement, la population accuse Charzol d'attirer les forces du mal sur le village. Ebranlé, il découvre que tous ses malheurs ont été annoncés pas une rebouteuse qu'on dit sorcière. Tentant d'en savoir plus, il s'éprend de la fille de celle-ci et découvre que les «événements», qui n'ont rien de surnaturel, sont commandités par le marquis de Saint-Idal. Ce dernier profite de la crédulité des paysans pour racheter leurs terres à bas prix et reconstituer ainsi le patrimoine terrien de ses ancêtres. Démasqué pendant une battue au loup, l'aristocrate provoque Jean Charzol en duel... Sorcellerie? Démons? Ce roman est celui de la rédemption d'hommes et de femmes meurtris, et d'une étrange histoire d'amour.

 

1815. Jean, après avoir quitté sa région pendant 23 ans pour cause de guerre, revient à la Chaise-Dieu. Il acquiert des bois et retrouve la vie du village. Mais des événements étranges se produisent et l'on accuse une femme, la rebouteuse, de porter le malheur sur la région. Jean va alors tenter de comprendre et de résoudre ces mystères...

 

C'est à la fête du livre de Saint-Etienne que j'ai acheté ce roman. La couverture, avec son ciel d'orage, m'a tout de suite attirée, et je dois dire que j'avais très envie de chroniquer un nouveau livre de cet auteur étant donné que Hubert de Maximy fut un des premiers auteurs à avoir sa place sur le blog avec Le bâtard du bois noir.(nostalgie quand tu nous tiens...)

 

Bon, revenons à nos moutons.

Nous sommes donc à la Chaise-Dieu, au début du XIXème siècle. Jean, parti pour la guerre, revient dans son bourg natal et tente de retrouver une vie "normale". Il achète une vieille ferme et retrouve ceux qui ont fait partie de sa vie "avant".

Mais il y a des problèmes : des hommes sont pendus, des maisons brulent... Et une vieille femme est accusée parce qu'elle a prévu ces événements. Elle est vu comme une sorcière et les gens se méfient. Mais Jean se doute qu'il y a anguille sous roche et décide de répondre aux maintes questions que se pose le village.

 

Quel bonheur de se plonger dans un roman de terroir ! Cela faisait longtemps que ça ne m'étais pas arrivée et je dois dire que j'ai vécu ce moment de lecture avec toute la passion qu'il se doit. (d'autant que j'ai travaillé sur la Danse Macabre il y a peu et j'étais tout à fait dans le ton).

J'aime cette ambiance terroir. Ici des personnages hauts en couleurs, une intrigue de village qui rappelle que chaque bourgade a son histoire et ses secrets et des décors superbes qui donnent juste envie d'aller à la Chaise-Dieu...

 

J'ai très vite été entrainée dans l'histoire. L'auteur mêle habilement l'amour d'un village à une intrigue fort bien construite. La vie d'un petit village prend alors très vite des allures de roman policier et le personnage principal se transforme bien vite en une sorte d'inspecteur voulant comprendre les secrets du dit village.

 

Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue pour ne pas vous gâcher la surprise mais pour ce qui est du terroir par lui-même, je dois dire que je suis tombée sous le charme de cette ambiance si particulière.

Je n'ai pas mis longtemps à m'attacher aux personnages et les quelques mots de patois retransmis ça et là dans le texte m'ont fait rêver. Il a suffit d'un "beauseigne" pour m'immerger complètement dans le récit et pour que je m'y sente chez moi.

 

Le style de l'auteur est fluide et tout ce qu'il nous raconte, on y croit. J'ai cru aux personnages, j'ai cru aux situations et, sortant le nez du roman, j'étais presque surprise de retrouver ma modernité avec ses bus et ses routes goudronnées.

La fin du roman a été pour moi une torture car je ne voulais plus quitter ces personnages qui avaient fait partie de moi pendant quelques délicieuses heures de lecture.

 

En bref, je me suis plongée avec délice dans ce roman de terroir et, avis aux amateurs du genre, n'hésitez surtout pas à vous plonger dans ce récit qui vous offrira un vrai bon moment de lecture comme on les aime.

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 08:26

 

Au début des années 1930, à La Louvière, Louis Daubert fait le meilleur vin de la région. Il espère que sa fille Lison épousera un vigneron pour prendre la suite du domaine. Aussi ressent-il comme une trahison la décision de Lison de continuer ses études en ville. Quelques années après, le choc est plus grand encore lorsqu'il apprend que sa fille, loin de fréquenter la faculté comme elle l'écrivait dans ses lettres, fait du théâtre. Lison mène une vie de bohème, rebelle au destin que sa famille voulait lui imposer... Louis Daubert se referme sur lui-même, ne parle plus. Un soir de gros travaux, il meurt d'une crise cardiaque. Revenue pour l'enterrement, Lison s'attarde à La Louvière, bien qu'elle sente que sa mère et ses frères lui reprochent la mort de son père. Voyant l'avenir du domaine compromis, Lison balaie sa vie d'avant et décide de se battre pour poursuivre l'œuvre de son père. Mais les obstacles se multiplient devant la jeune femme à laquelle aucun échec ne sera pardonné. Parviendra-t-elle à sauver La Louvière ?

 

Louis Daubert est vigneron et vit dans la tradition. Aussi, lorsque sa fille décide de partir pour la ville pour, en plus, faire du théâtre, l'ambiance familiale se met à en souffrir. Pourtant, la vie continue. Mais la vie est aussi pleine de surprise et parfois, joue de drôles de tours...

 

J'avoue qu'au départ, je n'étais que moyennement emballée par ce roman mais je me suis laissée convaincre par l'auteur lors du salon du livre de Saint-Etienne (Loire). Verdict ? Je ne regrette pas du tout ma lecture.

 

Dès le début du livre, nous sommes plongés dans l'ambiance des années 30 à la fois si proches et si lointaines par rapport à nous. A l'aube de la montée du nazisme, les campagnes sont bien loin des nouvelles politiques montantes et se préoccupent avant toute chose de faire vivre leurs villages et de garder un monde en train de s'effriter.


Conserver les traditions, faire front contre les nouvelles idées, accepter parfois quelques nouveautés en allant voir des films...

Au milieu de tout ça, une fille de la campagne qui part pour la ville et qui fait du théâtre, ça fait mauvaise impression. Alors imaginez que la fille en question revienne à la mort de son père pour reprendre la production de vin et la vigne...

 

Je me suis laissée emportée au coeur des vignes avec ces odeurs de la campagne et ces ambiances de villages, parfois dures, mais pitoresques. J'ai aimé suivre la famille de Lison dans ses épreuves et regarder évoluer cette jeune fille dans un village qui la méprise.

L'auteur a su m'entrainer dans cette campagne et me faire une vivre cette histoire à l'aube d'une part de l'Histoire "avec sa grande hache" (petite devinette : à qui ai-je emprunté la citation ?). Je dis bravo.

 

Ce roman est une petite merveille pour les amoureux de terroir. Quant à moi, j'ai hâte de découvrir un autre titre de l'auteur.

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 09:22

 

 

Lorsque James Nicholson apprend l'existence d'une grand-mère qui vit en France, au Chambon-sur-Lignon, il est trop tard. Comme seul testament, Louise laisse à son petit-fils venu des Etats-Unis un cahier rouge, journal intime de sa jeunesse. Au fil des pages lues par Nina, serveuse dans le petit hôtel où il séjourne, l'Américain découvre que le village protégea des milliers de réfugiés sous l'Occupation. Pourtant, même les plus belles histoires recèlent leur part d'ombre et de mystère. De la liaison de Louise avec Franz jusqu'au terrible secret des enfants cachés, James plonge dans un passé familial mi la barbarie bouscule l'innocence et l'amour. Nul ne peut tout â fait se soustraire â son destin, mais il appartiendra à Nina, la lectrice, de décider si toute vérité est, ou non, bonne â dire. Réminiscences du Liseur, désirs clandestins, sensualité de la lecture, La Fie contrariée de Louise est un suspense bouleversant.

 

James Nicholson est amériacain. Sur son lit de mort, son père lui confie une adresse, en France. Mais lorsque James arrive dans le village de son histoire, sa "grand-mère de France" vient de mourir. Seul héritage, un petit cahier rouge qui contient une vie, une histoire.

 

Corinne Royer je la connaissais déjà pour son roman M comme Mohican que j'avais adoré. Du coup, quand j'ai vu qu'elle sortait son nouveau roman, je n'ai pas hésité une seconde.

Dès le début, nous sommes prit dans l'histoire de cet américain qui ne sait pas trop où il met les pieds, nous sommes pris dans l'histoire de Louise. Oui, mais pas que. Dans ce roman, ce n'est pas seulement les pages d'un vieux cahier rédigé pendant la Seconde Guerre que l'on découvre. Nous découvrons aussi la vie de tout un village. Les histoires de familles, les histoires d'amour, l'histoire du village, tout simplement.

 

En parallèle, nous découvrons Pierre, Nina, Antoine, Gerlou, Alice et les autres. Puis nous plongeons dans l'histoire de Louise, tombée amoureuse d'un allemand pendant la guerre.

Nous découvrons sa vie, ses peurs, ses angoisses.

 

Avec ce roman j'ai été en colère, j'ai pleuré mais j'ai aussi parfois sourit et été émue par toutes ces histoires qui nous rappellent que nous sommes humains, juste humains.

 

C'est dans un style tout à fait remarquable que Corinne Royer nous offre cette incroyable histoire. Un style auquel il faut s'adapter. Ici, le roman est maître du lecteur. Au début, j'ai eu du mal, je l'avoue. Mais une fois que j'ai su suivre le texte tel qu'il est, j'ai été littéralement emportée dans le récit.

 

Un roman de Corinne Royer n'est pas un roman que l'on dévore. Au contraire. C'est un roman que l'on savoure avec passion, page après page, tel un caramel que l'on laisse doucement fondre sous notre langue.

Ce qu'il y aurait de négatif dans le roman ? Peut-être les nombreuses allusions littéraires. Moi, j'ai adoré, mais il s'agit d'allusions qui peuvent parfois laisser en retrait des lecteurs non littéraires. Entre Kafka et les Goncourt, entre Camus et Hobbes, le lecteur non avertit peut parfois se perdre.

 

Mais cela n'enlève rien à la qualité du roman qui est un petit bijou.

Ce roman-ci, il faut vraiment le lire. Ne serait-ce que pour découvrir le style de cette auteure qui sort de l'ordinaire dans notre actualité littéraire.

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 10:02

 

 

Céline est née en 1918 dans un village de pêcheurs. Depuis qu'elle est enfant, ses parents lui répètent qu'elle épousera un marin. Elle accepte d'autant plus volontiers qu'elle est amoureuse de Pierrot, son matelot. Cela dit, la vie qui va avec ne l'attire pas du tout : l'attente, la peur, le travail harassant chez les mareyeurs... Ce qu'elle veut c'est être institutrice ! Ce rêve, elle le réalisera et croira défaillir de bonheur lorsqu'elle entrera pour la première fois dans sa classe ; défaillir de douleur aussi, lorsque Pierrot lui dira qu'il ne veut pas épouser une institutrice... C'est cette histoire que nous raconte Marie-Paul Armand. Puis celle d'Irène, la fille de Céline.

 

(Résumé Amazon)

 

Ce livre est le premier que j'ai lu de l'auteur, totalement par hasard) et j'avoue que ça a été un vrai coup de coeur. Depuis j'ai lu plusieurs autres de ses romans et j'aime toujours autant. L'auteur à le don de nous transporter dans le temps et dans sa région (le Nord) à travers des histoires émouvantes et pleines de sens.

 

Ici, nous avons Céline qui est née dans une famille de pêcheurs. Dès son premier jour de classe, elle le sait, elle sera maîtresse d'école. Malheureusement, sa famille ne l'entend pas de cette oreille. Elle devra être femme de pêcheur. Mais Céline, avec l'aide de sa tante, se bat et parvient à devenir ce qu'elle voulait. Elle devra cependant choisir entre l'amour d'un métier et son amour de jeunesse.

 

Après la guerre, on change de narrateur et c'est la fille de Céline, Irène, qui nous raconte elle aussi son histoire. Elle voudra être professeur et l'amour du métier d'enseignant est toujours là, plus fort que jamais. Mais le destin semble s'acharner contre ces femmes car Irène devra elle aussi se battre pour l'amour de son métier et l'amour d'un homme.

 

Je conseille vivement ce roman qui se lit très vite mais qui nous plonge dans le monde de l'auteur et dans le monde de l'enseignement.

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 10:14

 

" Il m'a battu trop fort.
Alors je m'en vais. J'reviendrai jamais ! " A cinq ans, Marius avait voulu fuir les gifles du maître, le travail harassant, les sabots trop petits, une enfance terrible. Dur d'être un " bastardou " dans les années 1900, à la ferme du Bois noir, un domaine perdu du Haut-Velay... Pourtant, il avait l'amour rude de sa mère, fille de ferme, celui de Jeanne aussi. Mais voilà, la première cachait le secret de sa naissance et la seconde un amour interdit...
Qui s'étonnerait dès lors que, jeune adulte, il s'engage en août 1914, décidé à se faire tuer ? Mais la guerre provoque d'étranges rencontres. Et, si les obus creusent des tombes, ils mettent parfois au jour des secrets de famille...

 

(Résumé site de Decitre)

 

J'ai découvert ce roman par hasard lors d'un salon du livre. Je m'apprétais à partir le dernier soir du salon et il ne restait que quelques auteurs. En partant, je jetais un dernier coup d'oeil et j'ai repéré ces romans de terroir. Je me suis laissée tentée et je ne le regrette pas.

Marius vit avec sa mère chez la famille Malvier : le père qui est une brute, la mère qui est malade et la fille. Les deux enfants ne sont pas du même monde et pourtant ils tombent amoureux. Le jour où Marius dit qu'il veut l'épouser, tout bascule et le mariage est refusé. Marius s'engage dans la Grande Guerre pour fuir son amour. C'est là qu'il va faire des rencontres hors du commun qui changeront sa vie...

J'ai trouvé là un roman très touchant, plein d'émotions. Le roman peut être comprit de tous mais quelques mois tirés de patois donnent un petit avantage parfois aux habitants qui connaissent la région. Malgré tout, je conseille vivement ce roman à tous ceux qui aiment le terroir.

Seul petit bémol : les changements d'époque tout au long du roman qu'on a de temps en temps du mal à suivre.

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