Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de pampoune
  • : 4èmes de couverture et avis personnels de mes meilleurs lectures.
  • Contact

Passion

Un petit blog en toute simplicité pour partager ma passion de la lecture.

Archives

11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 13:43

 

Déporté à Buchenwald, Jorge Semprun est libéré par les troupes de Patton, le 11 avril 1945. L'étudiant du lycée Henri lV, le lauréat du concours général de philosophie, le jeune poète qui connaît déjà tous les intellectuels parisiens découvre à Buchenwald ce qui n'est pas donné à ceux qui n'ont pas connu les camps : vivre sa mort. Un temps, il va croire qu'on peu exorciser la mort par l'écriture. Mais écrire renvoie à la mort. Pour s'arracher à ce cercle vicieux, il sera aidé par une femme, bien sûr, et peut-être par un objet très prosaïque : le parapluie de Bakounine, conservé à Locarno. Dans ce tourbillon de la mémoire, mille scènes, mille histoires rendent ce livre sur la mort extrêmement vivant. Semprun aurait pu se contenter d'écrire des souvenirs, ou un document. Mais il a composé une oeuvre d'art, où l'on n'oublie jamais que Weimar, la petite ville de Goethe, n'est qu'à quelques pas de Buchenwald.

 

Jorge Semprun a survécu aux camps de concentration et c'est cela qu'il essaie de nous raconter dans ce récit. Oui, il a survécut. Mais comment ? Voilà la question. Est-ce survivre que d'être sans cesse attiré par le thème de la mort, que d'être seul ou encore que de survivre grâce à la philosophie et l'écriture ?

 

Ce sont tous ces thèmes que l'on retrouve dans le récit. On pourrait croire qu'il ne s'agit que d'un récit de plus relatant les horreurs de la seconde guerre. Pourtant, l'auteur parle relativement peu de l'horreur des camps. Non, ce qu'il raconte, c'est l'après. Quand on pense à la guerre, on pense aux millions de morts, aux victimes des camps. On a tendance à oublier que les survivants sont d'autres victimes. Comment reconstruire sa vie après un tel choc ?

C'est cela que Jorge Semprun tente de nous communiquer.

 

Il est assez difficile de dire si ce livre est un récit de vie ou une oeuvre littéraire. A travers le récit de sa vie, l'auteur nous dit bien plus. Il se place comme témoin des camps mais aussi comme amateur de philosophie. Un moyen pour lui de raconter ses souffrances sans oublier ce qui lui correspond en dehors de La tragédie.

 

J'ai particulièrement aimé ce récit qui, pour une fois, nous présente un auteur ayant vécu l'enfer mais qui n'en parle pas trop, juste ce qu'il faut. J'ai apprécié ce récit car pour une fois, nous assistons à la reconstruction d'une victime à travers la littérature et non pas seulement à travers le récit de son expérience.

 

Je classe ce récit dans les Classiques car justement, ce livre est plus une oeuvre littéraire qu'un récit de vie. C'est en tout cas ce que semble vouloir faire passer l'auteur.

Partager cet article
Repost0
8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 09:29

 

Une fois n'est pas coutume, pas de quatrième de couverture cette fois.

 

A Oran, ville d'Algérie, la vie est banale. Chaque jour ressemble au précédant et rien ne semble vouloir briser cette monotonie. Ceci jusqu'au jour où le docteur Rieux trouve dans son immeuble un rat mort. Un seul vous direz-vous... Oui mais les jours passant, ce sont des dizaines de rats qui trouvent la mort partout ; dans les immeubles, dans les rues. Puis, ce sont les humains qui viennent à mourir. Le diagnostique s'impose : la peste est dans la ville.

 

Voici un roman que j'avais lu il y a quelques années déjà. A l'époque, je n'avais pas aimé. Il en a été tout autre cette fois.

Je suis loin d'être une fan de Camus mais ce roman-ci est à la fois très simple et très fort.

 

A première vue, l'histoire d'une ville qui tente de survivre malgré la peste, maladie mortelle. Au fil des pages, on essaie de comprendre les réactions des habitants, on essaie d'imaginer ce qu'on ferait à leur place.

A seconde vue... nous avons là une dénonciation du fléau du XXème siècle : le nazisme. Ceci n'est jamais dit clairement mais au fil des pages, nous comprenons bien que c'est de cela qu'il s'agit : les morts par milliers, les fosses communes, la peur, les fours crématoires et j'en passe. Dans ce roman, pas une page sans une allusion à la Seconde Guerre.

 

Ce roman n'est pas forcément facile à lire (au sens propre comme au figuré) mais il reste, à mon sens, l'une des plus grandes oeuvres du XXème siècle.

Je conseille ce livre à tous ceux qui aiment les lectures intelligentes. C'est-à-dire à ceux qui aiment les seconds degrés de lecture.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 17:43

 

Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. J'étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire et noueuse entièrement brute et qui me faisait peur. Et puis j'ai eu cette illumination. Ça m'a coupé le souffle. Jamais, avant ces derniers jours, je n'avais pressenti ce que voulait dire " exister ".

 

Antoine Roquentin, le narrateur, vit seul et passe ses jours à écrire un livre : une biographie sur le marquis de Rollebon. Le narrateur tient un journal et, jour après jour, le lecteur se rend compte que ce personnage semblant sûr de lui est en réalité blasé par l'existance. Son journal est alors l'occasion de pensées philosophiques pour donner un sens à sa vie. Jusqu'au jour où il rencontre une "bibliothécaire autodidacte". A partir de là, les reflexions se feront à deux.

 

En me mettant dans ce roman, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Sartre plus côté philosophique, je le sentais assez mal.

Et pourtant, j'ai beaucoup aimé ce roman. Dès le début, je me suis laissée emportée par l'histoire de cet homme et plus encore, je me suis littéralement laissée trainée par les pensées qu'il évoque. Le style est relativement fluide et les pensées sont plongées au coeur d'une histoire très belle.

 

Je ne suis sans doute pas devenue une fan de Sartre grâce à ce livre mais au moins, je sais que je peux apprécier son style et il n'est pas dit que je ne lise pas, un jour, un autre livre de cet auteur.

Partager cet article
Repost0
18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 09:46

 

 

Qui donc a profité des neiges pour égrainer un chapelet de cadavres ? Dans ce village du Dauphiné, l'arrivée du printemps rejette ses secrets et ses morts : au bout de trois victimes, on finira par faire appel à un spécialiste, le commandant Langlois, qui découvrira bien vite la vérité. Mais pourra-t-il y survivre ?

Étranges personnages que ceux de ce récit ; étrange roman, qui tient du théâtre de l'absurde, du conte séculaire et de la parabole. Parabole laïque sur un seul thème, dont la pensée de Pascal "Un roi sans divertissement est un roi plein de misère" donne la clef : l'ennui existentiel guette les hommes, s'ils ne s'inventent pas des divertissements efficaces, consistants. C'est ce qu'avait bien compris l'assassin des neiges ; c'est ce que finira par comprendre Langlois, à son corps défendant.  (résumé Amazon)

 

Voici un livre en deux parties : dans une première partie, des jeunes gens disparaissent mystérieusement et une enquête est menée ; dans une deuxième partie, l'inspecteur qui enquêtait dans la première partie revient dans le village et c'est un homme qui se fait des amis que l'on suit.

 

En me mettant à lire ce roman, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Un roman "classique" mais qui prend le genre du roman policier, ça me faisait un peu peur. Pourtant, même si Giono a cette façon d'écrire bien particulière qui nous fait naviguer entre la simplicité et la difficultée, je me suis laisser emportée par cette drôle d'enquête qui nous mène jusqu'à un dénouement digne des plus grands polars.

 

Je ne suis pas une grande fan de l'auteur mais chacun de ses romans laisse, quand on a finit, ce drôle d'arrière-goût qui a celui de la déception.

On se surprend à ressentir de l'empathie pour de drôles de personnages et le coeur palpite au fil de ce roman comme dans un roman à suspens.

 

Ce roman mélange habilement littérature classique et littérature policière : à découvrir.

Partager cet article
Repost0
10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 16:07

 

" Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante, exceptionnelle, femme aimée, parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs, oui, tous les soirs ils se verraient. " Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé Solal, tous deux entourés d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de moins que le chef-d'oeuvre de la littérature amoureuse de notre époque.

 

Le couple Deume vit plus ou moins heueux jusqu'au jour où un certain Solal tombe amoureux de la femme. Il la courtise gentiment mais elle refuse. A partir de là, on peut donner cette phrase si banale et pourtant si vraie dans la vie : "Tous les coups sont permis". Madame Deume deviendra alors la maîtresse de cet homme qui l'enlèvera et se révèlera à la fin du roman être un homme jaloux. La fin, tragique, nous rappelle les désastres de l'amour.

 

1100 pages ! Voilà ce que j'ai dû lire pour mon cours d'histoire littéraire. Franchement, quand j'ai commencé ma lecture, je n'étais pas emballée, mais alors pas du tout. Pourtant, page après page, chapitre après chapitre, je me suis laissée emportée par l'histoire de cette femme et par cette histoire d'amour vraiment magnifique.

Au fil des pages, on vit cette histoire d'amour et on rit parfois avec les personnages, en particulier au début lors de la scène du dîner.

 

Je ne regrette pas du tout cette lecture et même si une histoire d'amour compliquée et qui finit mal, ça n'a rien de vraiment original, l'auteur nous le raconte d'une façon qui ne peut laisser indifférent. Ce roman est sans aucun doute une grande oeuvre littéraire à lire (mais quand on a du temps devant soi !)

Partager cet article
Repost0
4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 09:36

 

L'hisioire de Lol Valérie Stein commence au moment précis où les dernières venues franchissent la porte de la salle de bal du Casino municipal de T. Beach. Elle se poursuit jusqu'à l'aurore qui trouve Lol V. Stein profondément changée. Une fois le bal terminé, la nuit finie, cette histoire s'éteint, sommeille, semblerait-il durant dix ans. Lol V. Stein se marie, quitte sa ville natale, S. Tahla, a des enfants, paraît confiante dans le déroulement de sa vie et se montre heureuse, gaie. Après la période de dix ans la séparant maintenant de la nuit du bal, Lol V. Stein revient habiter à S. Tahla. Elle y retrouve une amie d'enfance qu'elle avait oubliée, Tatiana Karl, celle qui tout au long de la nuit du bal de T. Beach était restée auprès d'elle, ce qu'elle avait également oublié. L'histoire de Lol V. Stein reprend alors pour durer quelques semaines.

 

Alors qu'elle n'est qu'une jeune fille, Lol V. Stein vit, en une nuit, le bonheur, la passion, la douleur. Dix ans plus tard, alors que tout cela est du passé et qu'elle croit avoir tout oublié, Lol, devenue une femme accomplit ayant une famille, replonge dans son passé.

 

190 pages. 190 pages qu'on ne peut lâcher avant la fin du roman. C'est avec beaucoup de force que l'on suit l'héroïne dans son passé et dans sa vie. C'est avec beaucoup d'émotion qu'on la voit retrouver son passé, elle pour qui tout cela semblait être enterré à jamais.

 

J'ai lu ce roman en une journée. Les pages s'enchainent sans que l'on s'en rende compte et on se retrouve à la fin sans avoir comprit comment. On se retrouve comme prisonnier dans l'histoire de cette femme et lorsque le roman se termine, on a du mal à savoir ce qui nous arrive, un peu comme un brusque réveil qui coupe un rêve. Comme un rêve, ce roman est parfois très clair et parfois un peu plus complexe. Parfois, des zones d'ombres nous laissent perplexes et pourtant on continue, en se laissant emporter par le passage suivant qui est tout ce qu'il y a de plus simple.

 

Ce roman est le premier que je lis de cette auteure. Je savais qu'elle faisait partit de ces auteurs à côté desquels on ne peut pas passer, surtout en études littéraires, mais je n'avais jamais eu le temps de m'y plonger. Mais je compte bien lire d'autres romans de Mme Duras qui, avec sa façon bien à elle de raconter les choses, m'a littéralement transportée.

 

Ceci est un roman qui se lit très vite et très bien, l'idéal pour faire connaissance avec l'auteur.

Partager cet article
Repost0
20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 15:29

 

Ce roman, le plus célèbre de l'auteur, est aussi largement autobiographique. Comme dans l'ensemble de son oeuvre, Hervé Bazin y donne les raisons de sa haine et de son combat contre toutes les oppressions familiales et sociales. Vipère au poing raconte la lutte impitoyable livrée par Brasse-Bouillon, alias Jean Rezeau, ainsi que ses frères, contre leur mère, une marâtre odieuse, calculatrice et violente. Folcoche, ainsi que ses enfants la nomment, règne avec autorité sur une famille angevine bien-pensante, ne lésinant pas sur les coups de fouet, les brimades et les humiliations. Mais Brasse-Bouillon est malin, vif et clairvoyant. Il affronte sa mère en lui tendant à son tour les pièges qui l'aideront à avoir raison d'elle.

 

Alors qu'il est enfant, Jean Rézeau, dit Brasse-Bouillon, vit auprès de sa grand-mère avec son frère aîné, sa gouvernante et la domestique sourde et muette. Tout ce petit monde vit tranquillement dans la demeure familiale mais un jour, la grand-mère meurt pour des causes dont il n'est pas fait grand état dans le romans.

De ce jour, les parents des deux enfants rentrent de Chine où ils étaient depuis de nombreuses années. C'est alors le début de l'enfer pour tout le monde par le biais de la terrible Paule, leur mère, alias Folcoche. Il ne faudra que quelques jours minutes pour que les enfants, heureux de retrouver leur mère, se mettent à la haïr du plus profond de leur être.

 

C'est la deuxième fois que je lis ce roman et, vraiment, je ne m'en lasse pas. Toutes les horreurs font froid dans le dos mais l'auteur n'est pas dénué d'humour et on se met à percevoir ce livre avec une presque paradoxale légèreté. On ne peut oublier le passage où Folcoche plante les dents de sa fourchette dans la main de son fils mais on ne peut aussi oublier cette phrase dite par le frère du narrateur : "A chaque fois qu'elle ouvre la bouche, j'ai l'impression de recevoir un coup de pied dans le cul".

Tout l'art de ce roman se joue sur le fait que le jeune Jean Rézeau hait sa mère et pourtant, il ne peut se passer d'elle. Ces deux personnages ne peuvent se supporter et pourtant ils sont pareils : calculateurs et manipulateurs. Tout le roman joue d'ailleurs sur cette ambivalence et le jeu entre la mère et le fils est d'attaquer l'autre lorsque l'un est relativement en état de paix.

Les personnages secondaires n'ont finalement que peu d'importance dans cette relation particulière : les fères et le père de Jean ne sont là que pour donner un peu de piquant à l'ensemble mais tout le roman ne pourrait en fait se faire qu'avec deux personnages : Brasse-Bouillon et Folcoche.

 

Le point le plus fort du roman est la première page : celle où le narrateur raconte comment un jour il a attrapé une vipère et l'a étranglée. En effet, cette simple anecdote définit la relation qu'il a ensuite avec sa mère.

 

C'est donc entre force et humour que l'auteur fait passer cette relation qu'il y a entre une mère et son fils. C'est à travers cette histoire qui est en partie autobiographique que l'auteur déverse sa haine quant à la bourgeoisie et quant à la religion.

 

Ceci est donc un roman fort en émotions que je ne saurais assez conseiller.

Partager cet article
Repost0
13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 08:57

 

Tristan conduit Iseult la Blonde vers son futur époux, le roi Marc. A bord du navire, avant que les côtes de Cornouaille ne soient en vue, ils boivent un philtre qui les unit l'un à l'autre, pour trois ans, d'un amour indissoluble. Mais les noces d'Iseult et du roi seront célébrées et de l'amour les amants ne connaîtront que la souffrance. Racontée mille et une fois, cette vieille légende celte s'était déformée. S'inspirant des manuscrits du XIIe et XIIIe siècle, René Louis a rendu à ce conte sauvage, bercé par la mer et le vent de la forêt, la force de ses origines. L'intrépide Iseult n'a jamais été la victime d'un sortilège, elle boit le vin herbé de son plein gré, pour se donner tout entière à l'amour. Et Tristan, " héros invincible et tueur de monstres " est vaincu non par le destin mais par la femme aimée à laquelle il sacrifie sa vie.

 

Voici un couple sans doute tout aussi célèbre que les Roméo et Juliette de Shakespeare.

Alors qu'ils sont sur un navire, les deux jeunes gens absorbent par "erreur" le boire herbé qui était destiné à Iseult et au roi Marc pour qu'ils tombent amoureux l'un de l'autre. Erreur étant faite, ce sont Tristan et Iseult qui tombent fous amoureux. Ils vivent alors dans les pires conditions pour vivre leur amour jusqu'au jour où le boire herbé ne fait plus effet et jusqu'à la fin que nous connaissons.

 

Dans le cadre d'un cours de littérature médiévale, j'étudie le texte de Béroul et du coup, comme il s'agit d'une version gruyère (pleine de trous...) j'ai lu une version reconstituée de la chose afin d'avoir l'histoire en entier.

Il est vrai que nous connaissons tous cette histoire mais nous n'en connaissons que des fragments. Par exemple, je n'avais pas fait le rapprochement de l'histoire d'amour avec la fin.

 

L'histoire est relativement simple et ce livre est donc un bon petit moment de détente que je conseillerais à tous les fans de littérature médiévale.

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 15:21

Electre

 

 

Agamemnon, le Roi des Rois, a sacrifié sa fille aux dieux. Son épouse, Clytemnestre, l'assassine à son retour de la guerre de Troie, aidée de son amant, Égisthe. Oreste, le fils unique, est banni. Reste Électre, la seconde fille. « Elle ne fait rien. Elle ne dit rien. Mais elle est là. n Aussi Égisthe veut-il la marier pour détourner sur « la famille des Théocathoclès tout ce qui risque de jeter quelque jour un lustre fâcheux sur la famille des Atrides ». Mais Oreste revient et désormais Électre n'est plus que haine, assoiffée de justice et de vengeance au mépris de la menace qui pèse sur le royaume des siens.

 

Alors que Oreste revient au pays natal, Electre devient une jeune fille assoiffée de vengeance à l'égard de son père qui, elle en est certaine, a été assassiné par sa mère.

 

La légende des Atrides est certainement la légende la plus complexe de la mythologie, avec la légende des Labdacydes, Oedipe, Antigone...

Dans cette pièce, l'auteur nous présente une toute nouvelle vision de la légende et il est assez complexe de la résumer.

C'est une vision très originale de la vengeance qui nous est ici proposée et c'est une Electre peu humaine que l'on voit évoluer.

Dans cette pièce, je me suis vraiment demandé qui sont les coupables et qui sont les victimes car les deux points de vue se défendent.

C'est donc une pièce très complexe, au-delà d'une écriture simple, qui nous est ici proposé.

 

Personnellement, en commençant, je n'étais pas emballée. Mais alors, pas du tout. Toute la littérature du 20ème, ce n'est pas tellement mon truc. Et pourtant, j'ai prit un réel plaisir à lire cette oeuvre et je commence donc à me réconcilier avec ce siècle.

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 15:06

 

Promu officier, le lieutenant Drogo est affecté au fort Bastiani, isolé dans le désert des Tartares. Il guette un improbable ennemi, et décide de partir dès que possible. Peu à peu, une angoisse sourde l'envahit, le pousse à rester. Un espoir irraisonné lui fait souhaiter l'arrivée des Tartares... Voir sa vie défiler au ralenti, inéluctablement, est insupportable. Pour Drogo, l'absurde de cette condition doit trouver une fin.

 

Drogo vient d'être nommé lieutement au fort Bastiani. C'est une aubaine pour lui et c'est avec plaisir qu'il se retrouve dans ce fort. Oui mais voilà, la nouveauté à toujours un bon goût, au début. Car très vite, Drogo change d'avis et se met à regretter amèrement la vie qu'il avait avant. Dans le fort, il est seul et les règles paraissent toutes tellement absurdes. Pourtant Drogo, reste et il finira par se plaire dans ce fort, en attendant les Tartares qui doivent attaquer.

 

Quel étrange histoire que ce roman... Pour tout dire, passé le début avec l'arrivée de Drogo au fort, il ne se passe pas grand chose. Et pourtant, on ne peut lâcher ce livre avant la dernière page.

Ce roman n'est pas un "roman de l'attente" pour rien. Pendant tout le roman, on attend l'arrivée des Tartares. Pendant toute sa vie, Drogo attendra. Ce n'est pas un crime que de raconter la fin du roman car le but de celui-ci , n'est pas tant de raconter une histoire que de raconter ce qui peut se passer avant une histoire.

Tout au long du roman, on voit le héros, si on peut l'appeler ainsi, évoluer dans le fort et nous savons qu'il n'a pas d'avenir.

 

Dans une Italie imaginaire, nous découvrons avec ce roman un nouveau style d'écriture très surprenant et très plaisant à la fois.

Bien sûr, il n'y a aucune action mais je conseille ce roman à tous les amateurs de belles histoires car, malgré tout, on peut le dire, l'histoire de Drogo reste immensément touchante.

Partager cet article
Repost0